Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? partie 5
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Principales conclusions :
1. La politique sportive au Maroc demeure en deçà de la place qu'elle mérite au sein des politiques de développement, ce qui prive le pays du plein bénéfice du rôle du sport dans le renforcement des aspects sociaux, économiques, sanitaires, culturels, environnementaux et politiques.
2. La stratégie nationale du sport a établi une vision ambitieuse visant à faire du sport une partie intégrante de la vie quotidienne et à renforcer la position du Maroc en tant que terre de champions sportifs. Malgré la clarté de la vision et des objectifs, cette stratégie n'a pas été traduite en politiques publiques efficaces.
3. Il est nécessaire d'adapter la stratégie pour tenir compte des changements constitutionnels et sociaux ainsi que des évolutions du paysage sportif.
4. L'approche genre n'a pas été suffisamment prise en compte, et l'évaluation des résultats manque d'indicateurs clairs.
5. La mise en œuvre de la stratégie est confrontée à de multiples défis dus à plusieurs raisons, ce qui entrave la réalisation des objectifs escomptés :
• La stratégie nationale du sport n'a pas été transformée en politique gouvernementale efficace, les gouvernements successifs n'ayant pas pris de mesures sérieuses pour sa mise en œuvre et son adoption, et l'appropriation complète de cette stratégie par toutes les parties prenantes n'a pas été réalisée.
• La stratégie a manqué de vision directive et pédagogique ainsi que de plans de communication efficaces, ce qui a entraîné un manque de synergie dans les efforts et de mobilisation des acteurs.
• La supervision de la mise en œuvre de la stratégie n'a pas été assurée par un mécanisme solide et durable.
• La structure du secteur de la jeunesse et des sports n'a pas été suffisamment adaptée pour s'aligner sur les objectifs de la stratégie nationale.
• Le cadre juridique et réglementaire de la stratégie souffre encore de lacunes et de faiblesses, ce qui entrave sa mise en œuvre effective et complète.
• Les ressources humaines et financières nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie n'ont pas été définies de manière précise et claire, en s'appuyant sur une programmation pluriannuelle de financement.
• Le système d'information souffre d'un manque de développement suffisant, et les indicateurs de suivi disponibles sont insuffisants en termes de quantité et de qualité, manquant souvent de précision.
6. L'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport a montré des résultats mitigés, et la plupart des défis identifiés en 2008 persistent encore aujourd'hui.
7. De nombreuses fédérations sportives, ligues régionales et associations sportives souffrent de faiblesses structurelles et organisationnelles, ce qui affecte négativement leur performance.
8. Il y a un manque de participation des collectivités territoriales dans les efforts visant à développer et soutenir efficacement le secteur du sport.
9. L'économie du sport ne bénéficie pas d'une attention suffisante, et il y a un manque d'études et d'estimations précises qui pourraient contribuer à développer ce secteur de manière plus efficace.
Les facteurs qui ont empêché la mise en œuvre de la stratégie.
La majorité des personnes concernées et intéressées par le domaine sportif au Maroc attribuent l'échec de la stratégie à se transformer en politique publique réelle à l'absence de mécanismes de supervision efficaces.
En outre, le cadre juridique et réglementaire a rencontré de grandes difficultés dans son application, notamment la loi n° 30-09 relative à l'éducation physique et aux sports.
De plus, les ressources humaines et financières étaient insuffisantes pour relever les défis posés.
Nécessité de créer l'Agence/Conseil national du sport
"Pour dépasser la crise actuelle, il est impératif de mettre en place un système moderne et efficace pour organiser le secteur sportif, basé sur la restructuration du paysage sportif national et la qualification des organisations sportives pour la professionnalisation et la démocratisation des instances chargées de la gestion...
Il convient également de travailler à trouver un modèle efficace pour promouvoir le sport d'élite et le sport de masse, dans un cadre de cohérence et de synergie, et de leur accorder la même attention dans les politiques sportives publiques." Message royal aux participants du débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008
"... absence de vision directive et pédagogique ainsi que de plans de communication efficaces dans la stratégie, ce qui a entraîné un manque de synergie dans les efforts et de mobilisation des acteurs...
La supervision de la mise en œuvre de la stratégie n'a pas été assurée par un mécanisme solide et durable." Rapport n° 2019/26 du Conseil économique, social et environnemental sur l'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport à l'horizon 2020
L'une des raisons qui ont précipité l'échec de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport est la multiplicité et la diversité des intervenants et la différence de leurs références pour la pratique sportive, comme nous l'avons déjà mentionné au début de l'article, et qui a naturellement entraîné des problèmes de coordination et de complémentarité entre les intervenants.
Le message royal est une analyse claire et explicite du domaine du sport au Maroc et a fourni des solutions et des propositions adoptées par la stratégie nationale du sport, mais dont la mise en œuvre s'est avérée difficile selon les évaluations qui ont suivi sa mise en œuvre.
Les raisons peuvent être attribuées à l'absence d'un mécanisme indépendant des intervenants dans le domaine sportif et qui coordonne leurs actions après avoir défini leurs objectifs et les formules possibles de complémentarité entre eux.
Il est peut-être temps de poser les fondements de ces mécanismes et de réviser et d'actualiser ce qui est stipulé dans le dahir n° 1-70-235 du 22 Rabii II 1391 (16 juin 1971) portant création du Conseil national de la jeunesse et des sports, et de réfléchir à la création d'une agence ou d'un conseil national du sport en tant qu'institution constitutionnelle indépendante installée par Sa Majesté le Roi et chargée de missions consultatives et/ou exécutives, visant à développer le sport national sous toutes ses formes et à tous les niveaux, tout en garantissant l'accès des citoyens marocains, hommes et femmes, à des opportunités de pratique sportive de qualité, quelle que soit leur niveau sportif.
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3. Le troisième levier : La formation (cinq axes)
• Développer des programmes de formation certifiants dans les métiers du sport ;
• Promouvoir des parcours de formation qualifiants pour les athlètes de haut niveau ;
• Donner une dynamique au processus de détection et de développement des talents en partenariat avec les encadrants au sein des écoles et des universités sportives ;
• Développer le travail bénévole pour assurer un encadrement technique de qualité pour la pratique sportive ;
• Réglementer le statut des centres de formation privés et établir une classification officielle pour eux.
Bilan du troisième levier lié à la « formation » selon le Conseil économique, social et environnemental
Un bilan mitigé au niveau du système de formation spécifique aux métiers du sport :
Selon l'évaluation réalisée par le secteur de tutelle, à l'exception de la mesure relative aux programmes de formation pour les athlètes de haut niveau, à travers l'adoption de parcours et de spécialisations « Sport et Études », dont les résultats ont varié selon les projets réalisés, le seul acquis réalisé dans ce domaine réside dans la création et le renouvellement des centres de formation des athlètes, une initiative qui n'était pas prévue par la stratégie nationale du sport.
4. Le quatrième levier : La problématique du financement (six axes)
• Augmenter le volume de financement public alloué au sport et veiller à sa bonne gestion ;
• Valoriser et renforcer les propriétés des infrastructures et des équipements sportifs gérés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports ;
• Développer le financement alloué par les entreprises aux organismes chargés du sport et aux athlètes de haut niveau ;
• Établir un cadre incitatif pour les clubs sportifs, permettant notamment l'émergence de certains grands clubs au niveau continental ;
• Créer un fonds de soutien au sport professionnel ;
• Établir des partenariats entre les secteurs public et privé, dans le but de sensibiliser les citoyens aux avantages du sport pour la santé.
Bilan du quatrième levier lié au financement selon le Conseil économique, social et environnemental
Financement insuffisant pour la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport ;
Faiblesse dans la diversification des sources de financement pour le domaine du sport.
5. Le cinquième levier : La région comme moteur de la stratégie nationale du sport (cinq axes)
• Créer des conseils régionaux du sport comprenant tous les acteurs au niveau régional, et encourager les collectivités territoriales à s'engager davantage dans la dynamique de développement du sport et de la pratique sportive au Maroc ;
• Mettre en œuvre la stratégie nationale du sport sous forme de plans de développement régional du sport ;
• Créer et qualifier des pôles intégrés d'excellence ;
• Valoriser les qualifications naturelles des régions ;
• Lancer un programme national pour développer et qualifier les infrastructures sportives, en partenariat avec les acteurs des secteurs public et privé.
Bilan concernant le cinquième levier "La région comme moteur de la stratégie nationale du sport" selon le Conseil économique, social et environnemental
Il était prévu que la stratégie nationale du sport soit mise en œuvre principalement au niveau régional. Cependant, à l'exception du lancement d'un programme national pour développer et qualifier les infrastructures sportives, les autres axes tracés dans la stratégie liée à la région n'ont pas été réalisés, ce qui est principalement dû à un manque de clarté dans les compétences de la région dans ce domaine et à l'absence d'un véritable transfert de compétences vers les services déconcentrés de l'État.
La stratégie nationale a établi une vision politique très ambitieuse et a défini des leviers et des axes stratégiques clairs et appropriés qui restent d'actualité. Cependant, la mise en œuvre de cette stratégie n'a pas permis d'atteindre les objectifs fixés, et le sport n'occupe pas encore la place qui lui revient dans le cadre de la politique de développement du pays.
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Le sport national et l'urgence de la création de l'Agence/Conseil national du sport au Maroc
Le Maroc est l'un des pays pionniers dans l'établissement des fondements d'un conseil supérieur du sport. En effet, un dahir royal portant création du Conseil national de la jeunesse et du sport a été publié au Bulletin officiel en 1971 (Dahir n° 1.70.235 du 22 Rabii II 1391 (16 juin 1971)). Ce dahir royal établit un Conseil national de la jeunesse et du sport, dont émane un Comité supérieur du sport. Le dahir a défini la composition, la fonction et les missions du Conseil, et a établi un règlement régissant son fonctionnement et ses activités.
Malheureusement, le dahir royal et le Conseil supérieur sont restés lettre morte. https://www.maghress.com/alittihad/127033
En 2008, le diagnostic de la situation de la pratique sportive a révélé la faiblesse de cette pratique au sein de la population (un Marocain sur six pratique le sport de manière régulière, un faible nombre de sportifs licenciés (moins de 1% des Marocains possèdent une licence sportive), et le déclin continu des résultats des sportifs marocains de haut niveau. (Ministère de la jeunesse et du sport :la stratégie nationale du sport. Novembre 2008.)
Face à cette situation, le débat national sur le sport a été organisé pour la deuxième fois, après plus de quatre décennies depuis le premier débat en 1965. Ce débat a eu lieu à Skhirat en octobre 2008, avec la participation de tous les acteurs concernés par le sport au Maroc, que ce soit au niveau national, régional ou local, des secteurs public et privé. Ce débat a abouti à l'adoption de la "Stratégie nationale du sport à l'horizon 2020".
Le débat national sur le sport a été l'occasion de réaliser un diagnostic de la situation du sport au Maroc, de formuler une vision dans ce domaine et de définir une feuille de route pour sa mise en œuvre. Sous la supervision directe de la Ministre de la Jeunesse et des Sports, une équipe de travail composée de représentants du Ministère de la Jeunesse et des Sports, du Ministère de l'Intérieur, du Comité national olympique marocain, d'institutions de tutelle, d'universitaires et d'experts dans le domaine du sport, a travaillé sur l'élaboration de la stratégie nationale du sport, en s'appuyant sur un diagnostic détaillé.
Ce débat a été marqué par le message royal adressé aux participants, qui a mis en lumière les dysfonctionnements qui affectent le paysage sportif, au niveau de la gouvernance, des infrastructures, du financement et de la formation, et a défini les principes fondamentaux sur lesquels doit reposer la stratégie souhaitée.
Plus de 11 ans après l'adoption de la stratégie nationale du sport, le Ministère de la Jeunesse et des Sports reconnaît que seule une faible proportion des mesures prévues dans le cadre de cette stratégie a été mise en œuvre, et que le sport de masse et le sport de compétition souffrent toujours des mêmes problèmes.
Rappel des leviers de mise en œuvre de la stratégie nationale du sport et des évaluations du Conseil économique, social et environnemental
Pour répondre à l'ensemble des ambitions énoncées dans la vision 2020, cinq leviers principaux ont été identifiés pour la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport :
1. Le premier levier concerne la promotion du sport et de la pratique sportive, et comprend six axes :
• Développer la pratique du sport et de l'éducation physique dans le cadre des efforts nationaux pour réaliser l'intégration sociale.
• Renforcer la diplomatie sportive marocaine.
• Mettre en place un programme pour lutter contre les violences dans les stades.
• Développer le patrimoine sportif national.
• Assurer la coopération entre le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Ministère de l'Éducation nationale.
• Impliquer les médias dans le soutien au développement du sport.
Bilan du premier levier selon le Conseil économique, social et environnemental :
Évaluation quantitative : Selon le rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports de 2017, les objectifs fixés dans la stratégie n'ont pas été atteints, et aucun progrès notable n'a été réalisé sur les six axes mentionnés
Évaluation qualitative : En raison de l'absence d'un système d'information intégré et de données statistiques précises sur les actions et les réalisations de certaines fédérations sportives, l'évaluation numérique manque de précision et ne reflète pas fidèlement la réalité.
2. Le deuxième levier : Moderniser le système de gouvernance (comprend huit axes)
• Redéfinir les rôles et les responsabilités dévolus aux organismes chargés du sport ;
• Adapter la structure organisationnelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports à la stratégie adoptée, en renforçant ses compétences ;
• Créer une cellule pour suivre la préparation des athlètes pour les Jeux Olympiques ;
• Adapter et mettre à jour le cadre juridique actuel régissant le sport au Maroc, afin de suivre les développements dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la professionnalisation ;
• Assurer l'accès équitable des femmes aux postes de responsabilité au sein des organismes chargés du sport ;
• Former un comité de pilotage pour la stratégie nationale du sport au niveau national ;
• Créer un observatoire national du sport ;
• Renforcer l'interaction entre les organismes chargés du sport et encourager leur organisation en réseaux.
Bilan du deuxième levier lié à la modernisation des mécanismes de gouvernance selon le Conseil économique, social et environnemental
Des efforts ont été déployés pour moderniser le cadre législatif et réglementaire du sport, mais sans les achever complètement.
Il est nécessaire de renforcer les efforts pour redéfinir les rôles et les responsabilités dans le secteur sportif.
Les instances de pilotage et de supervision attendues n'ont pas été créées, ce qui reflète des lacunes dans la mise en œuvre de certaines composantes essentielles de la modernisation de la gouvernance.
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Unifier le concept de sujet de discussion (le sport et la pratique sportive)
Suffit-il que je transpire pour dire que je pratique le sport ? Le fait d'aller à mon travail quotidiennement à pied fait-il de moi un pratiquant de sport ? Lorsque je fais des tâches ménagères, je respire difficilement : puis-je considérer que je pratique du sport ? En essayant de répondre à ces questions, nous nous retrouvons obligés de répondre par une autre question : qu'est-ce que nous entendons par sport ?
Peut-être que l'une des raisons qui m'ont poussé à écrire sur ce sujet est ma tentative de clarifier les termes liés au concept de sport. Nous allons essayer de clarifier cela en nous basant sur le rapport n° 2019/26 du Conseil économique, social et environnemental concernant l'évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale du sport à l'horizon 2020.
1. Le sport
Le terme "sport" implique une multiplicité de significations. Selon la Charte européenne du sport adoptée à Lisbonne en 2007, le sport est défini comme "toutes formes d'activités physiques et sportives qui visent, soit à travers une participation organisée ou non organisée, à améliorer la condition physique et la santé mentale ou à renforcer les relations sociales, ou à atteindre des résultats dans le cadre de compétitions à tous les niveaux".
2. Les pratiques sportives
Le terme "sport" englobe quatre formes différentes de pratiques sportives :
- Le sport de loisir ou le sport pour tous :
il s'agit d'une pratique sportive de masse qui met l'accent sur l'aspect non compétitif de l'activité sportive, mais sans exclure une certaine volonté de réaliser une performance ou de vivre une expérience de compétition. Ce type d'activité sportive est caractérisé par son aspect ludique et récréatif, et il est considéré comme un domaine où se concrétisent les valeurs de solidarité, de compétition et de soutien mutuel, loin de toute classification par niveau. La pratique de ce type d'activités sportives se caractérise par le fait qu'elle est soit non réglementée, soit insuffisamment réglementée, soit soumise à une réglementation et à un arbitrage subjectif.
- L'éducation physique et sportive : e
Elle est dispensée principalement à l'école pour promouvoir le développement de l'enfant tant sur le plan mental que physique. Dans ce contexte, la pratique d'activités sportives, avec les valeurs qu'elle véhicule, est une fin en soi, indépendamment des résultats obtenus. En effet, l'éducation physique et sportive est un levier de transmission de valeurs et un outil d'éducation à la citoyenneté, permettant aux citoyens, dès leur jeune âge et sans aucune discrimination, de développer un ensemble de compétences et de comportements qui garantissent leur équilibre et leur imprégnation des valeurs de la vie en société.
- Le sport de compétition :
Il peut être défini comme une activité sportive qui repose sur la recherche de résultats et la réalisation de performances. Le sport de compétition se pratique dans un cadre régi par des règles clairement définies et dépasse le cadre du simple plaisir et du divertissement.
- Le sport d'élite :
Il représente le niveau le plus élevé du sport de compétition, également connu sous le nom de sport de haut niveau, et nécessite la capacité de participer à des compétitions organisées au niveau national, régional ou international.
Si ces trois formes de niveaux de pratique sportive sont distinctes, elles restent néanmoins interconnectées. En effet, le développement du sport de compétition et du sport d'élite qui répondent aux critères d'efficacité et d'excellence ne peut se faire correctement que sur la base d'une large base de sportifs ayant reçu une bonne éducation physique et sportive ou pratiquant une activité sportive au sein de la catégorie "sport de masse", à condition de jeter des ponts entre ces différentes formes de pratique sportive.
Et pour jeter ces ponts et rechercher la cohérence et l'interconnexion entre les différents intervenants dans le domaine sportif, il y a toujours eu un manque de mécanisme d'institutionnalisation pour garantir l'intégration et la coordination entre les différents intervenants.
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Nous vivons un phénomène étrange et beau après chaque participation sportive marocaine continentale ou internationale, en particulier les cycles de championnats du monde et les cycles de Jeux olympiques, où la majorité des Marocains se transforment en analystes sportifs, techniciens sportifs, analystes sociaux, psychologues, médecins sportifs et spécialistes de toutes les sciences liées au sport.
Il y en a qui se considèrent meilleurs que tel joueur ou qui connaissent des joueurs meilleurs que lui, et qui pensent qu'ils sont meilleurs techniquement et tactiquement que tel entraîneur et meilleurs gestionnaires que tel responsable. Et le beau dans ces moments, après chaque manifestation sportive mondiale ou continentale ou cycle olympique, c'est l'unité du sujet entre les Marocains. On les voit discuter des raisons de la victoire et des raisons de la défaite autour de la table à manger à la maison entre partisans et opposants, entre les enfants et les parents, et dans les cafés et les bars entre les clients et les serveurs. Le vendeur de cigarettes à crédit et le cireur de chaussures qui passe entre les clients de temps en temps interviennent dans la discussion en faisant un commentaire ou en confirmant une proposition.
Dans les bureaux de travail, entre collègues de travail, la hiérarchie administrative disparaît parfois et certains contestent l'analyse de leur directeur ou de leur supérieur hiérarchique, et le plus souvent sans porter atteinte à l'autorité de la direction. Dans les marchés, entre les clients et les vendeurs, et tous ceux qui écoutent la conversation, même si les interlocuteurs ne se connaissent pas, ils sont tous réunis et unis par le sujet des résultats des équipes nationales et se posent des questions et proposent des solutions. C'est une façon de s'exprimer sur l'appartenance à la patrie bien-aimée.
Lorsqu'on écoute attentivement les discussions qui se propagent ici et là sur les résultats sportifs des équipes nationales (surtout si elles sont désastreuses, ce qui est la caractéristique des dernières années), il apparaît clairement que chaque intervenant a ses propres références à travers lesquelles il discute des sujets liés au sport. Certains attribuent la faiblesse des résultats à l'inefficacité du président de la fédération sportive, d'autres à l'absence de transparence dans la sélection des éléments des équipes nationales par les directeurs techniques et les entraîneurs, et d'autres encore à l'absence d'espaces verts et de loisirs dans les quartiers.
Certains lient les défaites à l'incapacité de l'enseignant d'éducation physique et sportive à accomplir ses tâches. Toutes ces analyses sont logiques du point de vue de leurs auteurs. Et je me rappelle ce qui a été mentionné dans la lettre royale à nouveau concernant le domaine sportif dans notre pays : "Ce qui complique encore plus les choses, c'est que la méthode d'organisation de la pratique sportive dans notre pays repose sur l'intervention de nombreux acteurs sans coordination entre eux... et le pire, c'est que la détermination des responsabilités n'est souvent pas claire." (Lettre royale aux participants au débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008).
Les Marocains sont un peuple passionné de sport, d'informations sportives et de discussions sur le sport, de classements des équipes à l'intérieur et à l'échelle internationale, et de transferts de joueurs et d'entraîneurs... Bien que nous ne soyons pas une nation sportive selon les statistiques du ministère de la Jeunesse et des Sports en 2008. La "stratégie nationale du sport" indique que le nombre de pratiquants réguliers d'activités sportives ne dépasse pas 13 % de la population, et que seuls 2,8 % de la population possèdent une licence sportive. Nous sommes une nation passionnée de sport, mobilisée pour soutenir et encourager ses champions, et fière de ses réalisations et du drapeau marocain flottant dans les rencontres internationales (Lettre royale aux participants au débat national sur le sport à Skhirat le 24 octobre 2008).
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Le sport national(Marocain), où en sommes-nous des recommandations de la lettre royale (skhirat 2008) ? part 1
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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport
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Le Conseil de l'Europe, en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Préscolaire et des Sports, et avec l’appui de l’ambassade de Suisse auprès du Royaume, a organisé à Rabat les 23 et 24 juin derniers une conférence consacrée aux Droits Humains dans le Sport. Ont été conviés l'ensemble des départements et administrations concernés, le mouvement sportif national, ainsi que des chercheurs spécialisés dans le domaine.
Ce choix de date n’est pas fortuit : nous sommes à quelques mois de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, et quelques années de la Coupe du Monde de football que co-organiseront le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Ces événements sportifs majeurs imposent au Royaume de renforcer et de mettre à jour son cadre juridique et institutionnel en matière de droits humains dans le sport.
Pour le Conseil de l’Europe, le sport n’est pas seulement une activité physique et sociale essentielle, c'est aussi un vecteur fondamental des droits humains, incarnant des valeurs telles que le respect, la non-discrimination, la solidarité et la justice. Pour protéger et promouvoir ces droits, il s’appuie sur plusieurs conventions clés: la Convention de Macolin, celle sur le dopage et celle de Saint-Denis. Ces instruments juridiques constituent la pierre angulaire de son engagement pour un sport éthique, sûr et inclusif.
Le Maroc a signé la Convention de Macolin. Elle est en attente de ratification. Il a également adhéré aux dispositions de la Convention sur le dopage, mais demeure observateur pour ce qui est de la Convention de Saint-Denis.
La conférence a permis donc d’aborder ces différents cadres juridiques, de les expliciter davantage mais également de faire le point sur les avancées du Royaume dans ces domaines.
Après la partie officielle et les interventions des départements du Ministère de l'Education Nationale du Préscolaire et des Sports, du Ministère de la Justice, du Ministère Public, celle du représentant de la Fédération Royale Marocaine de football, de l'ambassadeur de Suisse à Rabat et celle de la Cheffe du Bureau du Conseil de l'Europe à Rabat, plusieurs experts se sont succédé pour expliciter davantage la thématique:
Pr. Younes Lazrak Hassouni pour ce qui est du cadre juridique marocain relatif aux droits humains dans le sport.
Dr Fatima Abouali, présidente de l’Agence Marocaine Antidopage a parlé de l’engagement de l'AMAD pour le respect des droits humains. La Convention sur le dopage de 1989, complétée en 2002, cherche à préserver la santé et l’équité sportive en éradiquant le dopage, considéré comme une violation de l’éthique sportive et une menace pour la santé des sportifs. Elle soutient le droit fondamental à un sport sain, équitable, garantissant la dignité des pratiquants.
M. Younes El Mechrafi, Directeur Général de la Marocaine des Jeux et des Sports, a traité de la lutte contre le développement des paris illégaux au vu de la Convention Macolin, adoptée en 2014 et visant à renforcer la coordination nationale et la coopération internationale pour prévenir et combattre la manipulation des compétitions sportives, qu’elle soit liée à des activités criminelles ou aux paris sportifs. Elle protège l’intégrité du sport, garantissant un environnement équitable pour athlètes et spectateurs, un aspect essentiel des droits humains dans le sport.
Les interventions marocaines ont été suivies par celles des experts du Conseil de l’Europe :
Mme Elena Caser, de la Division Sports, a exposé les axes prioritaires du Conseil pour la préservation de l’intégrité du sport.
M. Nicolas Sayde a détaillé la mise en œuvre de la Convention de Macolin pour lutter contre la manipulation des compétitions sportives, recourant à des exemples concrets.
Mme Marie Françoise Glatz, secrétaire de la Convention de Saint-Denis, a présenté les principes et normes de cette convention, soulignant son approche intégrée et pluri-institutionnelle pour la gestion sécurisée des manifestations sportives.
M. Paulo Gomes, chef de l’Unité de la Convention, a insisté sur la valeur ajoutée de cette convention pour le Maroc, notamment en termes de cadre juridique renforcé et de sécurisation des grands événements sportifs à venir.
L'Objectif était clair : convaincre le Maroc à adhérer pleinement à la Convention de Saint-Denis. Cette convention est à ce jour le seul instrument international contraignant qui établit une approche intégrée pour assurer la sécurité, la sûreté et la qualité des services lors des manifestations sportives. Elle favorise une coopération étroite entre acteurs publics, privés et supporters pour créer des événements sportifs accueillants, sûrs et respectueux des droits humains, notamment en matière de lutte contre la violence, contre le racisme et la discrimination.
Cette dernière convention a suscité de nombreux débats, notamment parmi les représentants du Ministère de la Justice, du Ministère Public et de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale, d’autant plus que le Maroc prépare actuellement son arsenal juridique pour l’accueil de la CAN et de la Coupe du Monde, conformément aux exigences des différents cahiers des charges.
Au-delà des conventions internationales, le Maroc est l’un des rares pays au monde à avoir inscrit le sport et l’activité physique dans sa Constitution. Il en fait un droit pour le citoyen et une obligation pour l'Etat. L’activité physique constitue le premier pilier de tout système de santé global, tant physique que mental. Le sport, quant à lui, joue un rôle crucial par ses dimensions ludiques, sociales, politiques et géopolitiques. C’est également un secteur économique important, contribuant significativement au PIB, directement ou indirectement.
Le Royaume dispose d’un cadre normatif solide: La loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, la loi n° 84-12 relative à l’organisation des activités sportives, la loi n° 09-09 contre la violence dans les stades et la loi n° 97-12 pour la lutte antidopage, encadrant contrôles et sanctions. Ces lois sont complétées par le décret n° 2-10-628 de 2011 relatif à la loi 30-09.
Ce dispositif assez complet entend faire du sport un espace de respect, d’équité et de solidarité, en phase avec les valeurs universelles des droits humains.
La bonne organisation des manifestations sportives, la lutte contre le dopage et la lutte contre la violence forment un triptyque fondamental garantissant l’intégrité, la santé, la sécurité et le respect des droits fondamentaux dans le sport.
Cette vision intégrée place le sport au cœur des politiques publiques de promotion des droits humains, en en faisant un levier puissant pour une société plus juste, inclusive et solidaire.
La tenue de cette conférence à Rabat confirme la volonté du Royaume de se conformer aux normes internationales les plus exigeantes dans ce domaine, et témoigne de son ouverture à la coopération avec ses partenaires, notamment l’Union Européenne et ses instances dédiées.
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Rabat : conférence sur les droits humains dans le sport
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Maroc 2030 : le football, un levier géopolitique et stratégique en attendant les autres disciplines sportives…
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Le Royaume du Maroc, à travers le football, s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur de la géopolitique sportive. Il manifeste clairement sa volonté de se tailler une place de choix sur la scène internationale dans ce domaine. Une vision au plus haut niveau de l'Etat, par ailleurs partagé par le peuple marocain qui fait sien ce choix. Cette dynamique s’illustre notamment par la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, un événement d’envergure historique qui symbolise une victoire politique et diplomatique majeure.
Cette co-organisateur de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de deux états européennes, est le fruit d’une longue stratégie patiente et déterminée. Le résultat d’une conviction ancienne qui ne s’est jamais altérée. Après cinq candidatures infructueuses, le royaume a su convaincre la FIFA et les fédérations membres, devenant ainsi le deuxième pays africain à accueillir le tournoi après l’Afrique du Sud en 2010. En fait, hormis les contingences politiques d’alors, la sympathie mondiale réservée à Nelson Mandela et les pratiques douteuses des décideurs de la FIFA de l’époque, jamais l’Afrique du Sud n’aurait pu organiser la Coupe avant le Maroc, pour des raisons footballistiques évidentes .
Le Royaume a tout de même été récompensé pour sa patience, sa résilience et sa conviction. Il va abriter le mondial du centenaire, une édition à tous points de vue, exceptionnelle, inscrite dans une logique de partage des coûts. Elle aura un impact économique et diplomatique considérable, renforçant les liens entre l’Europe et l’Afrique et mettant en lumière le rôle du football dans le rapprochement entre les peuples, le développement social et sportif de la région. Jamais l’Europe n’aura été aussi proche et coopérative avec le continent noir et inversement. Le Maroc organise au nom de tout un continent.
Le football est un véritable outil de soft power que la Maroc manie pour renforcer ses relations diplomatiques en Afrique. Sa Majesté le Roi n'a t il pas ordonné au Comité Local d’Organisation d’inclure des compétences de tout le continent?
La Fédération Royale Marocaine de Football a depuis longtemps multiplié les partenariats avec des fédérations africaines, offrant un soutien financier et logistique, et invitant de nombreux pays à utiliser les nombreuses infrastructures modernes du pays pour leurs entraînements ou compétitions. Cette politique volontariste et positive consolide naturellement l’influence marocaine sur le continent, dans un contexte où le pays cherche à contrer celle d’autres puissances régionales qui ne lui vouent pas un grand amour.
Au plan footballistique pur, le Maroc s’affirme progressivement comme une puissance africaine. Il remporte ou participe à toutes les finales continentales majeures avec une montée en puissance constante de ses équipes nationales. Cette réussite est soutenue par des investissements massifs dans la préparation des joueurs, avec la construction de centres de formation performants à l’image de l’Académie Mohammed VI de Salé.
Le Royaume exporte également de plus en plus de joueurs et d’entraîneurs vers les championnats en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ceci contribue au renforcement de son image et de son influence. Selami à titre d'exemple vient tout récemment de qualifier la Jordanie pour la 1ère fois de son histoire en coupe du monde, une équipe mise sur orbite par son compatriote Amouta.
Par ailleurs, la diaspora marocaine joue un rôle clé : de nombreux joueurs nés ou formés à l’étranger choisissent enthousiastes de porter les couleurs marocaines, décomplexés et fiers de représenter leur pays d’origine. Cette mobilisation de talents diasporiques est un atout stratégique qui enrichit les sélections nationales et renforce leur rayonnement.
Le Maroc ne se contente donc pas de la simple ambition sportive du football. Il le conçoit comme un vecteur de rayonnement international, un levier de marketing territorial , comme en témoigne la convention stratégique « Maroc, Terre de Football » signée entre la FRMF et l’Office National Marocain du Tourisme. Cette alliance traduit la volonté du Royaume de bâtir une image forte, inspirante, et d’attirer passionnés et touristes du monde entier. C’est le prolongement de la politique de construction et de renforcement de la marque Maroc, qui s’impose chaque jour un peu plus dans le monde économique à l’échelle universelle. Le Maroc n’a plus de complexe à s’avouer être une puissance industrielle qui s’affirme chaque jour un peu plus.
La démarche s’inscrit dans une perspective géostratégique globale où le football est appelé à renforcer la place du Maroc sur la scène africaine et internationale, à affirmer son leadership continental et à soutenir ses avancées diplomatiques, notamment sur la question sensible des provinces du sud.
En utilisant le sport comme un outil diplomatique et économique, le Maroc vise à consolider ses alliances, à étendre son influence et à préparer un avenir où il occuperait une position centrale dans les relations entre l’Afrique, l’Europe et le monde et il ne s'en cache point. Tout le monde a aujourd’hui compris que pour traiter avec l’Afrique, notamment pour les questions économiques et certains aspects politiques, le Royaume est incontournable.
La question se posent désormais pour les autres disciplines sportives. En fait, cette politique du football n’a pu se mettre en place et réussir que par la compréhension de la vision royale dans ce domaine, de la part d’une fédération qui, avant toutes les autres, a rectifié le tir, suite à la lettre royale adressée au monde du sport en 2008. La FRMF s’est mise en marche de façon intelligemment construite, récoltant aujourd’hui les premiers résultats de son engagement.
D’autres fédérations, hélas, sont restées dans l’obscurité, empêtrées dans une certaine platitude voire une léthargie qui les rend de plus en plus médiocres, de plus en plus décriées. D’ailleurs. Certaines, et non des moindres, sont simplement insignifiantes au plan continental et mondial, ou le sont devenues par manque de clairvoyance et de compétence, alors que les moyens sont là et que tous les voyants sont au vert pour le sport en général.
Le développant des autres disciplines, pourrait diversifier le soft power sportif du pays, renforcer ses liens diplomatiques et mieux répartir les retombées économiques et culturelles des événements sportifs sur l’ensemble du territoire national. La diversification étant justement au cœur de la vision royale.
En attendant, le Maroc fait donc du football un atout politique majeur, mêlant sport, diplomatie et développement économique pour s’imposer comme un acteur incontournable de la géopolitique sportive.
La Coupe du Monde 2030 est à la fois un symbole et un catalyseur de cette stratégie ambitieuse, qui promet de redessiner les équilibres régionaux et internationaux autour d’un ballon plus rond que jamais et ce en attendant le réveil des autres disciplines sportives ?
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Maroc 2030 : le football, un levier géopolitique et stratégique en attendant les autres disciplines sportives…
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Beatrice Chebet, Soufiane El Bekkali, Femeke Bol, Masalela: inaugurent Le Stade Olympique de Rabat : Un écrin d’excellence pour des performances athlétiques de haut niveau
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Le cœur du métier en sport est sans conteste le geste, l’exercice ou l’action accomplie, réalisés par un sportif ou un groupe de sportifs. Cette réalisation est extrêmement complexe en raison des nombreux facteurs qui y interviennent, ainsi que de leur importance relative.
Le geste part d’une image que se fait le sportif de lui-même en train de le réaliser. Pour cela, il a besoin d’énergie, c’est-à-dire d’une sollicitation physiologique. Il déploie un geste précis sollicitant une partie ou la totalité de son corps, ce qui constitue une sollicitation mécanique. Pour réaliser ce geste, le sportif réfléchit et fait un effort cérébral : il s’agit d’une sollicitation et d’une dimension psychologique.
Une fois ce processus enclenché, le sportif obtient une image finale qu’il évalue en la comparant à l’image initiale qu’il s’était faite de son geste. Ce feedback lui permet d’être satisfait, de se remettre en question et d’améliorer sa prestation.
Le geste n’est jamais isolé : il se déroule devant un public qui apprécie la prestation, la performance et le résultat.
Si les règlements sportifs imposent, outre un comportement éthique, des dimensions et spécificités des aires de jeu, c’est-à-dire des règles communes à tous sans discrimination, ces règles et autres normes, conditionnent les prestations techniques des sportifs. En revanche, l’environnement et le contexte : stade, salle ou lieu de compétition, apporte d’autres facteurs d’influence sur la prestation et donc sur la performance.
Parmi ces facteurs, on compte :
Le type de sol ;
Le confort, la visibilité et la proximité des spectateurs
Les conditions aérodynamiques, comme l’exposition au vent ;
La luminosité et l’éclairage ;
L’acoustique, avec le traitement du son et le bruit du public ;
Les repères visuels et matériels sur le terrain pour les sportifs et le public ;
Les facteurs climatiques extérieurs, selon que l’infrastructure soit fermée ou ouverte ;
Le climat intérieur, selon qu’elle soit ventilée ou climatisée ; etc.
Tous ces éléments impactent la dimension psychologique susmentionnée, qui à son tour influence les dimensions physiologique et mécanique, affectant directement la prestation du sportif.
Mais ce n’est pas tout : le type et la configuration d’une infrastructure sportive engendre également un relationnel sociologique particulier. Les ambiances varient d’un stade à un autre. La configuration, les facilités et le confort proposés influencent le comportement des spectateurs, et par extrapolation celui du public entier. Ce comportement engendre une façon spécifique d’apprécier la prestation du sportif. Par exemple, la proximité entre le public et les joueurs joue un rôle important : des supporters proches, avec une visibilité sans entrave, sont plus empathiques que des spectateurs éloignés. Le supporter proche apprécie mieux l’effort et devient plus tolérant envers le sportif.
Ainsi, les programmes d’emploi et l’architecture d’une infrastructure sportive deviennent un facteur d’influence sur la performance des athlètes. Une configuration finale bien étudiée est un facteur favorisant la performance, ce qui souligne l’importance de considérer ces données avant toute étude ou proposition de projet de construction d’une infrastructure sportive.
Ces évidences ont probablement été prises en compte lors de la conception et de la réalisation du Stade d’Athlétisme, dit Stade Olympique, construit en seulement 8 mois au Complexe Sportif Prince Moulay Abdallah, à la place de l’Institut National d’Athlétisme, édifié au début des années 90, là où ont émergé la quasi-totalité des grandes pépites de l’athlétisme marocain.
C’est ainsi que s’expliquent les résultats exceptionnels réalisés lors de la dernière édition du Meeting Diamond League Mohammed VI à Rabat : trois meilleures performances mondiales et cinq records du meeting, un exploit remarquable.
Les 8 minutes 11 secondes 49 centièmes de la Kényane Beatrice Chebet, deuxième performance mondiale de tous les temps sur 3000 m, illustrent parfaitement la symbiose entre le potentiel de l’athlète et les conditions qui lui sont offertes pour s’exprimer. Elle aura marqué l'histoire de l'athlétisme mondial. C’est également le cas de la performance du champion marocain Soufiane El Bekkali sur 3000 m steeple, devant son public et sur une piste dont il a loué les qualités. Jamais il n’avait réalisé une telle performance en début de saison : 8 minutes 00 secondes 47 centièmes, un temps très fort pour le mois de mai, entraînant dans son sillage l’Allemand Frederick Ruppert, qui n’oubliera jamais sa course à Rabat, pulvérisant le record de son pays et signant la troisième performance européenne de tous les temps. Il est désormais un prétendant sérieux à une médaille aux championnats du monde prévus à Tokyo. La performance de Femke Bol sur 400 m haies dames est également à souligner: 52sec 46 st du lourd.
Une autre performance notable est celle de Tshesipo Masalela, venu du Botswana, qui a signé 1 minute 42 secondes 70 centièmes. Ce ne sont là quelques exemples parmi tant de prestations remarquables réalisées pour l'inauguration de ce stade olympique marocain.
En somme, le Maroc peut être fier d’une telle réalisation, qui s’inscrira sûrement dans les records du Guinness, car jamais une infrastructure sportive d’une telle envergure n’a été réalisée en si peu de temps, tout en respectant les normes et la qualité requises.
Le président de la Confédération Africaine d’Athlétisme et de CASOL, la toute récente Association des Confédérations Africaines des Sports Olympiques, n’a pas caché sa fierté, inscrivant cette réalisation dans le cadre du soutien du Maroc au mouvement sportif africain en général, et à l’athlétisme en particulier. Il a rappelé que le Royaume est le seul pays africain à accueillir une étape de la Diamond League d’athlétisme. Bien évidemment qu'il souhaiterait y voir se dérouler prochainement les championnats d’Afrique d’athlétisme.
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Les violences dans les stades : un phénomène social très complexe
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Les violences dans les stades et leurs abords ne relèvent pas uniquement de la passion sportive. Elles traduisent des tensions sociales profondes, des fragilités individuelles et possiblement des dysfonctionnements institutionnels. Comprendre ce phénomène requière implicitement une analyse de l’ensemble des facteurs personnels, sociaux et organisationnels qui favorisent ces débordements plus que fréquents.
La majorité des jeunes impliqués dans ces violences, notamment lors des matchs de football, proviennent souvent de milieux précaires, marqués par des repères familiaux fragiles et un fort sentiment d’exclusion sociale, culturel et économique. Le besoin de reconnaissance pousse certains parmi eux à rejoindre des groupes radicaux de supporters, où la violence devient un moyen d’affirmer leur identité, de gagner en notoriété et en respect. Les affrontements avant, pendant et après les matchs sont autant d’occasions pour asseoir cette reconnaissance, affirmer une certaine popularité voire consacrer un leadership.
L’identification et la sanction des fauteurs de troubles bien évidemment limitées, renforce le sentiment d’impunité et même de supériorité par rapport aux lois et aux forces de l'ordre. L’anonymat dans la foule et des contrôles qui ne peuvent que insuffisants facilitent les actes violents, souvent orchestrés par des leaders se mettant rapidement en retrait.
L’instabilité familiale, les échecs scolaires, l’immaturité affective, l’impulsivité de l'adolescence et les difficultés à gérer les émotions, s’ajoutent aux carences éducatives et psychologiques, favorisant le passage à l’acte. Les fragilités cognitives, les troubles de l’attention ou un QI inférieur à la moyenne, ainsi que l’absence de programmes d’intégration efficaces, compliquent encore l’insertion sociale et scolaire, augmentant le risque de marginalisation.
Les causes structurelles et institutionnelles jouent un rôle déterminant par ailleurs. Les clubs sportifs, souvent peu impliqués dans la gestion éducative et sociale de leurs supporters, se dédouanent de leur responsabilité, la reportant sur les services de sécurité. Cette gestion opaque et insuffisamment coordonnée entre acteurs, rend les matchs de plus en plus coûteux en termes de sécurité et d’image.
Les jeunes livrés à eux-mêmes, sans perspectives, sont des cibles faciles pour des groupes criminels ou extrémistes qui exploitent la passion sportive pour diffuser des messages violents et de plus en plus politiques. Le manque d’infrastructures sportives et culturelles dans les quartiers défavorisés pousse ces jeunes à trouver dans les groupes de supporters un exutoire à leurs frustrations. Les réseaux sociaux amplifient la diffusion des tensions et des discours haineux, accentuant la violence.
La dégradation de la santé publique, la chute de l’éducation, l’accroissement des inégalités sociales et le sentiment d’injustice nourrissent cette violence endémique. Au Maroc, par exemple, 1,7 million de jeunes entre 15 et 24 ans sont des NEET, et près de 280 000 élèves quittent chaque année le système éducatif sans qualification, favorisant marginalisation et adhésion à des groupes violents. Aujourd'hui ces groupes gravitent quasiment autour de toutes les équipes de football, indépendamment du niveau de compétition, des résultats et de la localisation géographique du club.
Il ne s’agit pas seulement d’un constat.
La violence autour du sport n'est pas une fatalité.
L’éducation civique, abandonnée au profit de méthodes et de contenus scolaires prouvés inefficaces, doit être réintroduite avec un accent fort sur le respect de l'autre et des biens communs, la tolérance et le fair-play, dès le plus jeune âge, via des campagnes permanentes de sensibilisation dans les écoles et clubs sportifs.
Le renforcement de l’autorité judiciaire, avec des sanctions rapides, exemplaires et systématiques, intégrant la responsabilité familiale pour les moins de 16 ans, est nécessaire. Le développement d’infrastructures de proximité, avec accès libre et activités encadrées gratuites, doit être poursuivi. Les collectivités locales sont dans le devoir de s’impliquer en recrutant du personnel éducatif pour encadrer les jeunes dans les quartiers et en proposant des programmes extrascolaires, ateliers éducatifs, activités sportives et écoles de la deuxième chance.
Les clubs sportifs doivent assumer leur responsabilité par plus de transparence, l’adoption d’une charte éthique de gestion des spectateurs, la formation des encadrants, le dialogue avec les supporters et la gestion directe des matchs. Ils doivent ouvertement signifier leur condamnation et leur désolidarisation des groupes violents et ne plus s'en accommoder.
Une meilleure collaboration entre écoles, familles, clubs et autorités est indispensable pour un encadrement global des jeunes. Des exemples européens, comme Eurofan en Belgique, la Convention européenne sur la violence dans les stades, ou les programmes éducatifs en Allemagne et au Royaume-Uni, montrent l’efficacité de la prévention, du dialogue, de la médiation et des technologies avancées (vidéosurveillance, reconnaissance faciale).
Les violences dans les stades sont le reflet de fractures sociales, d’exclusion et d’un manque de repères. La solution réside dans une approche globale : prévention, éducation, intégration sociale, gestion professionnelle des clubs et coopération institutionnelle.
Le sport doit redevenir un vecteur d’intégration, de respect et de cohésion sociale: une responsabilité notoirement collective.
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Vandalisme au stade Mohamed V : le match est ailleurs...
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Le vandalisme survenu récemment au complexe Mohamed V de Casablanca n’a rien de nouveau. Ce qui l’est en revanche, c’est qu’il ait éclaté à peine une semaine après la réouverture en grande pompe de ce stade mythique, fraîchement rénové pour accueillir le très attendu derby casablancais. Une réouverture précipitée, symbole d’un espoir vite rattrapé par la réalité : celle d’une violence endémique qui dépasse les efforts de modernisation. Le derby s'était bien passé, les Ultras en avaient décidé le boycott.
Une semaine plus tard, ils étaient bien là et le feront bruyamment remarquer... Une partie du stade en portera les stigmates. Des sièges conçus pour les accueillir et des sanitaires pour leur confort sont saccagés. Il faudra refaire tout cela pour la CAN...
C'est de l'argent public, nos impôts, nos emprunts.
Lors de certains matchs du Wydad, du Raja, ou ailleurs au Maroc, le comportement d’une frange du public s’avère de plus en plus préoccupant. Ce phénomène, aux degrés variables de dangerosité, dure depuis des années et perturbe gravement l’ordre public. Il met à rude épreuve les forces de sécurité et soulève de nombreuses interrogations d’ordre sociologique, institutionnel et sécuritaire.
De nombreuses études ont été menées, sans aboutir à des solutions concrètes. Car ce phénomène est complexe : il ne découle pas uniquement des résultats sportifs. Dans le cas présent, on peut pourtant évoquer la frustration accumulée des supporters des deux grandes équipes casablancaises, en déclin ces derniers temps.
Depuis l’introduction du mouvement ultra au Maroc, via la Tunisie en 2005, les jeunes tifosis du Raja et du Wydad ont colonisé leurs virages respectifs et étendu leur influence jusque dans les rues. Leur créativité dans les tifos impressionne, certes, mais les débordements sont désormais la norme. Rares sont les matchs sans violences, à l’intérieur comme à l’extérieur du stade.
Rien n’y fait : ni les huis clos, ni les sanctions, ni les peines de prison. Pire encore, la situation se dégrade. Scènes de pillage, affrontements violents autour des stades sont désormais une réalité, et pas uniquement à Casablanca. Même de petites villes, sans grands enjeux footballistiques, ne sont plus épargnées.
Il serait hasardeux de comparer la situation ici à celle d’autres pays. Depuis la naissance du mouvement ultra en 1899 en Hongrie, son essor au Brésil dans les années 1930, sa transformation en Yougoslavie, jusqu’à son renouveau en Italie dans les années 1960, ce phénomène n’a cessé d’évoluer. Il en va de même au Royaume-Uni avec le hooliganisme dans les années 1970.
Dans le cas marocain, nous faisons face à une expression singulière du mouvement : un particularisme enraciné dans les dynamiques sociales, économiques et culturelles locales. Il échappe aux grilles d’analyse classiques, se forge une esthétique propre, des codes singuliers, et une capacité de mobilisation qui dépasse le cadre du football. C’est une réinvention du phénomène à la lumière des réalités locales.
Les réponses institutionnelles n'ont pas tardé : promulgation de loi, réunions élargies par la DGSN, cellules spécialisées, colloques scientifiques. En vain. L’encadrement sécuritaire peine à équilibrer prévention et répression. Il est souvent pris pour cible. Les clubs, eux, persistent dans un amateurisme organisationnel préoccupant. Les subventions généreuses et l'absence de reddition des comptes en sont les principaux facteurs. Nombreux sont les clubs de la Botola souffrant d’une gouvernance décriée, déconnectée des réalités des supporters et des déterminants du sport de performance. Entraîneurs et joueurs subissent une pression permanente de supporters virulents.
Le fait footballistique explique-t-il à lui seul le phénomène ? Ou bien le stade devient-il un exutoire, un espace de catharsis pour une jeunesse marginalisée, frustrée, sans perspectives ? Ce n’est pas uniquement de la violence sportive : c’est une colère sociale, profonde, qui prend le football comme alibi.
Chaque provocation, défaite ou injustice arbitrale est perçue comme une humiliation. La tension, déjà palpable, explose dans les tribunes. Malgré les arrestations, les sanctions manquent d’efficacité structurelle. L’absence de suivi judiciaire renforce l’idée que le vandalisme est toléré. L’accueil triomphal réservé à certains jeunes à leur sortie de prison en dit long : ils ne regrettent rien. Au contraire, ils en sortent auréolés d’un prestige inquiétant.
C’est ici que le lien peut être fait avec les conclusions récentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui a publié une enquête alarmante sur le moral des ménages. L’Indice de Confiance des Ménages (ICM) a chuté à 46,6 points au premier trimestre 2025, son plus bas niveau depuis 2008. Il était de 87,3 en 2018. Une chute vertigineuse. Le pessimisme est général : 81 % des ménages estiment que leur niveau de vie s’est détérioré. L’endettement est écrasant, l’inflation s’installe, et la lassitude est palpable.
Ce désespoir se traduit dans les chants des ultras, leurs slogans, parfois subversifs, souvent désabusés. Ils fédèrent largement, y compris une jeunesse pourtant à l’aise matériellement. Les ultras ratissent large maintenant.
Pendant ce temps, les partis politiques sont absents du débat public (sauf en période électorale). Les syndicats, ultra-minoritaires, ne représentent plus qu’une infime frange des travailleurs. Et comme la nature a horreur du vide, il est comblé par d'autres formes d'expression, parfois politiques, parfois violentes, souvent instrumentalisées.
Les jeunes désœuvrés trouvent dans les stades, et parfois dans la rue, un exutoire à leur frustration. Des slogans récents, ostensiblement liés à des causes géopolitiques comme la normalisation avec Israël, ne sont souvent que des prétextes.
Les adeptes de certaines idéologies subversives ont parfaitement compris. Ils ont saisi l’opportunité et s’y sont engouffrés. Les jeunes cherchant à exister, à crier leur rejet d’un système qu'ils pensent sourd à leurs attentes, sont happés, radicalisés, manipulés, manœuvrés dangereusement. La politique n'est jamais très loin.
Ces derniers jours, des colloques sur " l'encouragement sportif " sont organisés par les autorités locales, présidés par les walis. Une question cruciale demeure cependant : la jeunesse concernée répond-elle à l'invitation?
Sans elle, sans volonté d’écoute réelle et réforme profonde et structurelle, ces efforts risquent encore une fois de se perdre dans le bruit de fond d’une crise bien plus grave qu’une simple rencontre de football gagnée ou perdue. Il y a pourtant des ébauches de solutions préconisées dans le désormais oublié Nouveau Modèle de Développement.
Les difficultés ne manquent pas tant s'en faut mais le match est ailleurs.
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Le top de Achraf Hakimi et le flop de Kylian Mbappé...
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Il devait être le galactique ultime celui du deuxième quartier du 21ème siècle, le nouvel élu du Bernabeu et de son public exigent et connaisseur. Longtemps considéré être le joyau du football français, tout laissait penser et même croire qu’il allait marquer l’histoire du Real Madrid, peut être mieux que Zidane l'autre français passé par là. Oui mais le football a sa propre logique, hermétique pour les pauvres humais que nous sommes et on vient de s’en apercevoir, impénétrable même pour Florentino Perez président mythique au palmarès fabuleux.
A peine arrivé, Kylian Mbappé déçoit. On lui trouvera mille et une excuses à ses débuts. Il est de plus en plus compliqué de lui en dénicher. Son adaptation est laborieuse, son jeu est stérile. Il semble perdu sur le terrain. Ses coéquipiers n’arrivent pas à jouer avec lui. Eux qui pourtant une saison auparavant marchaient quasiment sur leurs adversaires, trouvent maintenant de la difficulté à se retrouver sur l’aire de jeu inchangée, d’un coup devenue étrangère.
L’efficacité de l'effectif avec le seule Mbappé en plus, n’est plus la même. Le vestiaire madrilène semble s’interroger en catimini et de plus en plus sérieusement et ouvertement.
Vient alors la claque, la double claque d’Arsenal. L’équipe est amorphe, le rythme est perdu, les buts rentrent de partout, l’efficacité légendaire du Réal est devenue une chimère. A-t-on misé sur le bon homme ?
Annoncé depuis des années, le feuilleton Mbappé est enfin conclu en fanfare en 2024. Les supporters attendaient un nouveau Cristiano Ronaldo, ils découvrent un joueur en manque d’inspiration, ne s’intégrant pas au schéma collectif, incapable de faire la différence, faisant déjouer ses camarades. Il inscrira quelques buts, mais sans éclat ni leadership. Le poids du maillot merengue semble trop lourd à porter pour le naguère prodige de Bondy. C’est le désamour et la désolation.
Les madrilènes sont mis à genou en Champions-League. Et ça passe mal. On parle alors de caprice du président qui avait fait une fixation sur le joueur jusqu’à l’obtenir mais pour quel rendement s’interroge-t-on. Perez et son joueur son sur la sellette. Ce sera encore plus grave si le Real n’obtient rien cette saison. Le risque en est grand. Même Ancelotti ne semble pas croire en son équipe. A la fin du match contre Arsenal, sa mimique et ses traits l’on trahit. Il veut partir et probablement plus vite qu’on ne le pense. La crise du Real et là et bien là et comme toujours dans pareil cas c’est l’entraineur qui saute en premier. Maillon faible de la chaine.
Mbappé au Real est quelconque. Il a tendance à décrocher, son manque d’automatismes et son langage corporel en disent long sur ce qu’il est devenu : moins tranchant, moins impliqué, presque en retrait. Vinícius et Bellingham, tirés vers le bas sont éclaboussés. Ils sont devenus anodins, les autres coéquipiers quelconque.
Les échanges violents et la bagarre à peine évitée dans le couloir menant aux vestiaires entre Mbappé et Vinicius en dit long sur l'ambiance et les frustrations.
Mbappé a-t-il été le porte poisse de cette équipe ?
Pendant ce temps à Paris, son copain Hakimi, de son prénom Achraf, celui que le Real a laissé partir, est devenu le véritable patron du PSG. Et le PSG sans Mbappé est mieux et passe en demi-finale pourtant contre une équipe anglaise également.
Ironie du sort.
C’est à Paris que le contre-exemple brille donc de mille feux. Achraf Hakimi, souvent relégué au second plan médiatique durant les années Mbappé au PSG, s’est imposé cette saison comme le véritable leader du club parisien. Défensivement solide, offensivement décisif, le latéral marocain enchaîne les prestations de haut niveau. Buteur, passeur, organisateur depuis son couloir droit, Hakimi porte un Paris Saint-Germain en reconstruction, et Achraf lui distille amour, affection, solidarité, abnégation et efficacité.
Ses statistiques parlent pour lui : un nombre record d’interceptions, des buts cruciaux en Champions League. Sa régularité force le respect. Le brassard de capitaine est mérité.
Plus encore, c’est son impact mental et tactique qui frappe : Hakimi n’est plus seulement un latéral moderne, il est devenu le pilier du projet parisien. Est-ce la revanche d’un homme sans doute sous-estimé quand il se trouvait dans le même couloir que Mbappé.
Débarqué au PSG avec la réputation d’un "produit de l’école Real Madrid" après une escapade en Allemagne, Hakimi semble aujourd’hui rappeler à la Maison Blanche l’erreur stratégique de l’avoir laissé partir. Le club madrilène a voulu l’éclat médiatique de Mbappé, mais il lui manque la solidité, la loyauté de Achraf Hakimi peut être.
L’ironie du football moderne tient parfois en un nom mal prononcé au bon moment. Alors que Kylian Mbappé avait été érigé en sauveur du Real Madrid après des années de suspense, c’est finalement Achraf Hakimi, resté à Paris, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des hommes forts du football européen. Deux trajectoires opposées, deux lectures d’un même été 2024, et peut-être une erreur d’analyse qu’il est difficile de corriger.
Mbappé a choisi le prestige de Madrid. Sans doute pensait-il pouvoir soulever le trophée européen plus facilement avec le club qui l’a le plus remporté dans l’histoire. Il était sans doute lacé des nombreuses tentatives avortées du PSG. Hakimi lui, a choisi la continuité, la stabilité et un projet de jeu qui l’intègre pleinement. Aujourd’hui, les chiffres et les performances tendent à donner raison au Marocain. Son influence dépasse le terrain : il est devenu un leader technique et mental, respecté par le vestiaire et écouté par son entraîneur, adulé par les supporters.
Et si c’était Hakimi qui soulevait le trophée en 2025 et avec le PSG abandonné avec mépris par Mbappé ? Pour cela Hakimi se doit d’être percutant devant un autre club anglais celui-là même qui humilié, Mbappé, Ancelotti, Prez et les madrilènes avec.
Si à Paris on jubile, à Madrid, en revanche, le doute commence à s’installer. A-t-on payé trop cher pour un joueur dont le jeu ne repose que sur sa fulgurance individuelle ? Et surtout, comment faire cohabiter plusieurs stars du même calibre sans entamer la cohésion d’un groupe naguère homogène et solide?
Il serait pourtant prématuré d'enterrer Mbappé et son aventure espagnole, son talent brut reste incontestable, même si ce début d'expérience madrilène soulève une question importante : et si l’avenir du football ne se jouait plus sur les paillettes, mais sur l’intelligence de jeu, la polyvalence et la discipline collective ?
Si tel était le cas, Achraf Hakimi en est déjà l’un des symboles les plus aboutis.
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Le Wydad et le Raja sont il si faibles que ça????
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Dans l’épisode de lundi 14 avril 2025 de mon émission sportive hebdomadaire « Sports avec Aziz Daouda » sur Barlmane Radio, je suis revenu sur la brillante participation de l’équipe nationale marocaine U-17 à la Coupe d’Afrique des Nations, saluant la performance exceptionnelle des « Lionceaux de l’Atlas » qui ont offert un spectacle de haut niveau dans ce prestigieux tournoi continental.
J'ai également abordé le Derby de Casablanca entre le Wydad et le Raja, disputé au Complexe Mohammed V communément appelé Donor par les casablancais, réouvert après son entière rénovation. J'ai rappelé l'historique du stade qui fait partie d’un vaste programme de modernisation des infrastructures sportives marocaines en vue d’accueillir la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030.
J'ai surtout commenté la décision des ultras des deux grands clubs casablancais de boycotter le derby et son impact présumé sur la rencontre
J'ai aussi souligné que le stade se présentait désormais sous un nouveau visage, tant par la qualité de sa pelouse que par l’amélioration notable de la couverture télévisée.
A la fin de l'émission j'ai rappelé et commenté les innovations en matière d'arbitrage que FIFA veut introduire à partir de la prochaine coupe du monde des clubs prévue aux USA l'été prochain.
Vous avez ici bas le lien de l'émission en précisant qu'elle est en Darija marocain.
Je vous invite à commenter mes propos et surtout à donner votre point de vue sur l'émission et en me faisant parvenir vos suggestions et propositions pour améliorer le concept en vous en remerciant.
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Une fois n'est pas coutume, proposition d'un Conseil National du Sport par le PJD...
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Une fois n'est pas coutume, le billet de ce dimanche 6 avril 2025 traite du sport. Je n'aime pas trop en parler. C'est paradoxal mais c'est ainsi. Plus d'un sont persuadés qu'il est très difficile de faire bouger les choses, tant la médiocrité est enracinée, les bonnes volontés chahutées, les compétences indésirables, le dévouement n'ayant pas droit de cité et l'honnêteté perçue comme douteuse.
L'occasion ici m'est donnée par deux partis politiques, car une fois n'est pas coutume, en l'espace d'une semaine, les deux partis – le PJD et le FFD – se sont intéressés au sport. J'ai trouvé cela très intéressant, car habituellement les partis ne traitent du sujet qu'à la suite de résultats jugés inacceptables. Alors, succombant à l'émotion, ils en profitent pour interpeller le gouvernement et, pendant quelque temps, montent au créneau, malmenant le ministre responsable et incriminant les fédérations. Ce fut le cas tout dernièrement suite aux résultats décevants aux JO de Paris. Ensuite, silence radio.
Lors de la préparation des programmes de campagnes électorales, certains, plutôt rares, vont mentionner le sport dans de simples narratifs généralement vides de sens ; histoire de dire que c'est important, sans préciser ni pourquoi ni comment ils comptent l'aborder une fois au parlement ou au gouvernement. Cela se traduit très vite par un manque de vision dans les déclarations d'investiture des premiers ministres, puis maintenant des chefs de gouvernement. On se contente de quelques phrases puisées çà ou là pour dire que le sport n'est pas oublié.
De mémoire, je puis citer tout de même quelques exceptions qui confirment la règle. L'Ittihad Addoustouri, dans son programme à sa création, avait réservé un bon chapitre au sport. J'avais amplement contribué à cela. L'USFP, à l'aune des dernières élections, m'avait aussi convié à une réflexion ayant servi de base au programme du parti. Je me rappelle aussi avoir participé à un travail similaire, il y a longtemps, avec l'Istiqlal sous l'impulsion de Si Belmahi, vaillant président de la FRM de cyclisme.
Cette fois-ci, c'est le PJD qui monte au créneau en déposant, selon la presse, un projet de loi portant sur la création d'un Conseil National des sports en lieu et place du département responsable aujourd'hui, à savoir la minuscule direction des sports en queue de responsabilité du Ministère de l'éducation nationale, du préscolaire et du sport.
L'architecture du Gouvernement de Si Akhanouch et sa version revisitée continue d'étonner, réduisant le sport à une simple direction sans relief parmi les prérogatives d'un ministère enlisé dans des réformes à n'en plus finir, sans pour autant que l'on perçoive le bout du tunnel. Depuis l'indépendance, l'éducation nationale est en perpétuelle réforme. La dernière en date remonte tout fraîchement à la semaine dernière. Gageons que ce n'est pas la dernière.
Depuis ce rattachement, les deux derniers ministres en responsabilité paraissent ne pas avoir eu de temps pour le sport.
Le PJD donc est venu audacieusement avec ce projet, qui en fait n'est pas nouveau. Les premières assises du sport au début des années soixante l'avaient déjà évoqué. Depuis, le sport a connu au moins 14 ou 15 soubresauts, passant de département indépendant au rattachement à la jeunesse, à l'éducation nationale, en passant par un secrétariat rattaché au premier ministre. Il fut même rattaché au travail, du temps de feu Arsalane El Jadidi.
Vaille que vaille, le sport fera son petit bonhomme de chemin avec plus ou moins de réussites, mais surtout des échecs répétitifs. La seule fois où il a connu un peu de stabilité fut du temps de feu Abdellatif Semlali, qui détient toujours le record de longévité comme responsable du sport. Son mandat comme secrétaire d'État puis comme ministre dura onze bonnes années. On parlait alors de décollage sportif. Ce fut une période relativement heureuse qui vit une restructuration du champ sportif avec notamment le parrainage, le second tour en Coupe du monde, la création de l'école nationale d'athlétisme, les premières médailles olympiques et un regain de jouvence dans plus d'une discipline sportive.
Le PJD, qui a dirigé le gouvernement, ne s'est-il pas rendu compte du malaise que vit le sport pendant ses dix années de gloire ? Tant mieux qu'il le fasse maintenant.
Passer à une administration de mission et une gestion qui échappe au temps politique est une nécessité. C'est une revendication évidente portée par de nombreux spécialistes depuis très longtemps, sans que le monde politique ne lui donne suite. Le temps sportif est plus long que le temps politique. Préparer des sportifs de haut niveau demande 7 à 8 années de travail continu et linéaire. La performance sportive nécessite du temps et de la stabilité. Le nombre de ministres en charge du sport, qui se sont succédés en un laps de temps réduit, montre combien nous avons besoin ici de durabilité et que c'est là l'une des tares, mais pas la seule.
Par ignorance de cet historique, certains disent déjà que le projet s'inspire de ce qui s'est passé en France avec la création d'une agence pour s'occuper du sport. C'est donc archi faux. La revendication au Maroc est bien plus ancienne. Voilà une quarantaine d'années qu'il en est question. Déjà du temps du gouvernement Driss Jettou, cela était sur la table mais n'a pas abouti pour moult raisons, notamment à cause d'une certaine résistance qui ne veut pas, à aujourd'hui, que ce secteur extrêmement porteur sorte de la sphère politique.
Le sport national ne peut que remercier le PJD pour cette audace, même si elle n'a pas beaucoup de chance d'aboutir, vu comment se passent les choses au parlement actuel. Le PJD étant largement minoritaire et sans réel appui de ses coéquipiers dans l'opposition. Il aura quand même réussi à poser le débat dans le bon sens. Les partisans de Si Benkirane font référence à juste titre à la lettre royale de 2008. Ils citent cependant la loi 30.09 sans dire pour autant que celle-ci a été catastrophique pour le sport national. Cela pourrait faire l'objet d'un prochain billet.
Le second parti ayant soulevé la question du sport l'a fait tout fraîchement hier. Il s'agit du Front des Forces Démocratiques. Le parti, sous la houlette de Si Mustapha Benali, a remis au goût du jour la discussion des politiques publiques en sport, avec un panel extrêmement large et varié de spécialistes et de dirigeants et en présence de représentants de partis politiques de la même mouvance. Les débats ont été d'une très bonne facture avec un consensus très large autour de solutions qui paraissent évidentes et l'étonnement de ne pas les voir prises en compte. Ce genre de débats est autant nécessaire qu'urgent. Le Maroc, qui fait du sport et du football tout particulièrement un accélérateur de développement, ne peut plus attendre, sinon au prix de voir ses efforts colossaux gaspillés et donc dangereux pour son futur proche et lointain.
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Une fois n'est pas coutume, proposition d'un Conseil National du Sport par le PJD...
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Coupe d'Afrique des Nations : le public sera-t-il au rendez-vous?
1436
La Coupe du Monde de 2030 approche à vitesse grand V mais encore plus proche de nous est la Coupe d’Afrique des Nations, à la fin de l’année.
De nombreux citoyens se posent des questions sur les travaux de rénovations et de reconstructions des stades. Des photos et vidéos choppées par ci par là montrent que les choses avancent bien et que bientôt, certainement avant l’ouverture de la CAN, tous les stades seront opérationnels. Les responsables devraient être plus transparents à ce sujet et livrer de temps à autre des points de presse. Cela tranquilliserait tout le monde, stopperait les contrevérités de certains et surtout favoriserait l’adhésion des populations en vue justement du succès de l'événement.
Le niveau de réussite d’une telle entreprise dépend aussi de l’adhésion des citoyens qui devraient se sentir concernés. Après tout, c’est avec leurs impôts que se construisent les stades et c’est pour booster les avancées de notre pays à tous que nous abritons ce genre de manifestations. On gagnerait à ne pas les considérer que comme des consommateurs d’événements mais plutôt comme élément clé de la réussite.
Le succès dépend de la qualité de l’organisation et en cela point de soucis à se faire. Le Maroc a toujours fait montre d’un grand savoir et d’une grande maitrise dans ce domaine. Conjugué à l’hospitalité séculaire des marocains, toutes les organisations sur le sol marocain connaissent des réussites incommensurables.
La réussite est également tributaire du niveau des infrastructures proposées. Là aussi, pas de problème, le pays est depuis quelques temps passé maitre dans les grandes réalisations. L’ingénierie, l’architecture et les travaux par des entreprises nationales ont montré une très grande efficacité et un niveau de maitrise digne des plus grandes nations au monde. Le Maroc livrera de véritables monuments à la gloire du sport. Et il y aura de quoi être fier. Espérons seulement que la touche marocaine ne soit pas omise et que de nombreux métiers de l’artisanat puissent intervenir dans les finitions et décorations. Cela créerait beaucoup d’emplois et boosterait le secteur un peu comme l’avait fait la mosquée Hassan II.
Le troisième pilier du succès est bien sur une victoire marocaine. Un pays qui abrite des manifestations sportives internationales, le fait aussi pour y briller. Cela fait quasiment 50 ans que les marocains n’ont pas soulevé le trophée africain. C’est quand même beaucoup pour le pays qui a été le premier à représenter le continent, le premier pays africain à passer le premier tour et tête de groupe s’il vous plait et le premier tout récemment à être arrivé au carré final de la Coupe du Monde. Le Maroc se sent pousser des ailes même si la prestation en Côte d’Ivoire avait déçue. Les citoyens et le public du football en particulier ne peuvent imaginer quelqu’un d’autre, que le capitaine marocain, soulever la fameuse Coupe.
Le quatrième élément de réussite est l’adhésion du public et pas uniquement quand il s’agit des rencontres de l’équipe du Maroc. Le succès se mesure aussi au nombre de spectateurs présents lors de toutes les rencontres. En cela il y a vraiment des inquiétudes, certainement des questions à se poser et obligatoirement des réponses à trouver.
Le Maroc avait déjà abrité une CAN en 1988. Si les rencontres du Maroc se jouaient à guichet fermé, les autres l'étaient dans une intimité gênante. Je faisais partie du comité d’organisation et sincèrement on avait honte et n’avions aucune explication à donner aux dirigeants des nations participantes. Tous, pensions que nous étions un pays de football et que les stades allaient être archicombles.
La question c’était donc posée en 1988 mais depuis est ce que cela a changé ?
Les développements des dernières années nous montrent que nous avons plusieurs genres de publics de football. Nous avons les supporters des clubs. Les fanatiques qui ne se déplacent que pour leurs clubs. Ne nous attardons pas sur certains comportements de ces derniers poussant de nombreux adeptes du spectacle footballistique à ne plus mettre les pieds dans un stade. Nous avons le public de l’équipe nationale. Et c’est un autre profil sociologique. Il y a aussi ces millions de spectateurs dans les cafés qui suivent notamment et surtout les compétitions européennes. Nombreux par ailleurs sont ceux qui supportent certains clubs prestigieux étrangers, s’organisent en communauté et se déplacent même pour aller encourager leurs équipes.
Qui de ceux là vont remplir les stades de la CAN ?
Durant ce mois de Mars, nous allons avoir la chance de vivre un test grandeur nature. Le Maroc va abriter pas moins de douze rencontres africaines dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, dans six villes différentes. Si à Oujda il n’y aura pas de problèmes car c’est les lions de l'Atlas qui s’y produisent, qu’en sera t il à Meknès où va jouer la Cote d’Ivoire et le Burundi. Il serait incompréhensible que le champion d’Afrique puisse se produire dans un stade clairsemé. De même pour Berkane où va jouer le Mali, un adversaire direct de l’équipe nationale ou encore Eljadida qui accueillera le Burkina Faso connu pour son football chatoyant de qualité. Qu’en sera-t-il au stade Larbi Zaouli à Casablanca qui va recevoir et le Mali et l’Egypte avec des stars de niveau mondial des deux côtés. Nous sommes ici à Casablanca, la ville la plus peuplée où le fanatisme pour les clubs est à son paroxysme. Les choses seraient elles meilleures au stade d’El Houceima où va se produire le Ghana?
Nul doute que les africains et la presse mondiale seraient étonnés de voir des rencontres au sommet se dérouler sans public et sans ambiance.
Attendons de voir, mais d’ores et déjà les choses ne paraissent pas claires. Il n’y a quasiment aucun écho dans les médias et c’est de mauvais augure. La presse doit jouer son rôle d’information mais aussi d’incitation du public à aller profiter de telles prestations de niveau mondial.
Pour en revenir à La CAN, il nous faut aussi penser aux réalités du continent. D’abord n’oublions pas les dimensions de l’Afrique et la rareté des liaisons aériennes qui rendent les tarifs des transports très chers. Ceux qui font des comparaisons avec l’Europe se trompent beaucoup. Il faut 3h30 de vol de Moscou à Paris exactement comme Casablanca – Dakar. Par contre il faut 5h30 pour Yaoundé ou Douala par exemple. Ne parlons pas d’Afrique de l’Est ou du Sud.
C’est dire que c’est aux marocains de remplir les stades, là au mois de Mars et bien sur en décembre prochain. Pour cela n’oublions pas de travailler sur la question de la culture footballistique. Le marocain aime surement le football surtout quand il est concerné. Il faut qu’il l’aime pour la qualité du spectacle et qu’il fasse l’effort de le démontrer même quand ce n’est ni son club ni son équipe nationale qui jouent. Ce n’est pas une mince à faire. Il faut la prendre au sérieux, il y va de la réussite d’un événement test avant 2030 et de la rentabilité économique du projet.
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Agence Marocaine Antidopage: Vivement une seconde caravane.
1682
Il n’est pas question pour moi ni de définir le dopage, ni de parler des techniques de dopage, ni d’en sérier les conséquences, ni ou encore de m’attarder sur les techniques ou les procédures de lutte contre ce phénomène qui n'entache plus le sport d’élite en particulier mais qui est devenu un phénomène de société tant il est avéré que nombreux sont les jeunes qui ont recours à certains produits afin pensent-ils d'accélérer les effets de l'entrainement sur le musculature et apparence physique.
D’autres le font beaucoup mieux que moi.
Le dopage est un phénomène qui n’est pas nouveau. Certains disent qu’il a accompagné l’humanité depuis que la compétition sportive existe. Le premier cas avéré dans les temps moderne, remonte à 1865 et depuis le dopage n’a jamais cessé d’exister.
Le dopage dans le sport a été toléré des décennies durant, sans doute par méconnaissance de ses conséquences sur la santé, par manque de prise de conscience de son immoralité, et par le fait qu’il a longtemps été à la base de politiques sportives pour certains états puissants dotés de moyens mais avant tous maitrisant certaines techniques, les dessous de la technologie et d’autres aspects scientifiques pointus.
De nos jours les choses sont clarifiées, la communauté internationale s’est toute rangée du même côté. Elle condamne le dopage. Elle l’a criminalisé et s’est fixé pour objectif de l’éradiquer.
Tous les pays du monde et toutes les instances sportives internationales et nationales sont dans une même logique, celle de ne plus accepter le phénomène du dopage et de lutter contre.
Il existe aujourd’hui une instance internationale à laquelle l’ensemble a adhéré et se réfère. Elle fixe le cap et dicte à tous la voie à suivre. Bon nombre de pays dont le Maroc sont allés encore plus loin et ont criminalisé le dopage en inscrivant le recours, l’usage et le commerce de produits dits dopant dans leur droit pénal, avec des sanctions lourdes.
Tous les pays du monde se sont dotés d’instances indépendantes dont la seule mission est de lutter contre le dopage. Mieux encore les états et les comités olympiques nationaux sont dans l’obligation de financer, d’épauler et de garantir l’indépendance totale des agences nationales de lutte contre le dopage.
Les techniques de dépistage ont tellement évolué que personne ne peut plus échapper à la sanction. La communauté sportive internationale est allée jusqu’à préserver pour très longtemps les échantillons prélevés sur les sportifs, pour revenir à leur analyse des années plus tard, avec des techniques chaque jour plus sophistiquées, chaque jour plus précises. Aujourd’hui des sportifs sont confondus de dopage et sanctionnés sur la base d’échantillons prélevés huit années auparavant. D’autres sont sanctionnés sur la base de variations anormales constatées sur leurs passeports biologiques.
C’est dire que la lutte est totale.
Seulement s'attaquer au dopage chez les sportifs connus et reconnus et chose aisée. Ils sont identifiés et à portée de main pour les agences. Reste posée la possibilité et l'efficacité du système chez les jeunes et moins jeunes qui eux ne sont ni inscrits dans un club affilié à une fédération ni n'ont pour ambition de participer à une quelconque compétition. Beaucoup ont recours à des produits dopants ou simplement à des suppléments ou compléments alimentaires qui peuvent être contaminés par des molécules dopantes.
L’Agence Marocaine AMAD a eu l’idée géniale d’organiser une caravane de sensibilisation à l'adresse du public le plus large et des jeunes. Elle a visité l’ensemble des douze régions du territoire nationale. Pendant plus d’une année, ses équipes, son staff, accompagnés d’experts et de personnalités sportives n’ont eu de cesse d’informer de rappeler et de faire prendre conscience non point des aspects juridiques seulement mais aussi des méfaits et conséquences du recours à certains produits, à certains suppléments ou compléments alimentaires, sur la santé de l'individu et partant à un niveau de santé publique. L’objectif était de faire prendre conscience aux jeunes des conséquences catastrophiques du dopage sur leur santé physique et mentale, sur leur vie en société, sur leur réputation et celle de leur pays pour les sportifs. Je suis certain que tous le comprennent aisément.
Mais la compréhension et l’adhésion de chacun dans son petit coin n’est pas suffisante. Nos sportifs et l'ensemble de nos dirigeants sportifs, nos enseignants d'EPS et nos encadrants sportifs doivent tous contribuer dans cette lutte que le Royaume mène inlassablement contre le dopage. Ils doivent être des relais pour contrecarrer ce qui se dit et se fait ici dans leurs clubs, dans leurs écoles et quartiers.
S’il n’est pas avéré qu’avec un quelconque produit on devient un grand champion, il est par contre certain que le dopage nuit automatiquement à la santé de l'individu et le fait basculer dans la criminalité. On peut aller jusqu'à devenir la honte de sa famille et entacher la réputation de son pays.
Le Comité National Olympique Marocain ne ménage aucun effort pour contribuer à cet élan novateur qui prend naissance aujourd’hui et se développe. Notre mission à nous citoyens est d’être là, présents, à côté des Fédérations Royales Marocaines Sportives, du Ministère des Sports et bien évidement au côté de l’agence nationale de lutte contre le dopage, AMAD.
Le Maroc est aujourd’hui un modèle dans cette lutte. Il s’est doté d’un arsenal juridique fort et d’une instance efficace et compétente de lutte contre le dopage et nous nous en félicitons. L'expérience marocaine est scrutée avec intérêt et sa coopération souhaitée dans mout pays africains entre autres. Cette confiance fait que tout récemment la Présidente de l'AMAD, Dr Fatima Abouali a gagné la confiance de ses pairs africains qui l'ont élue présidente de l'UAMS: Union Africaine de Médecine du Sport.
Le dopage est notre ennemi à tous et ceux qui le pratiquent, en font commerce ou incitent nos jeunes à y recourir se placent volontairement en marge de la société.
Le sport, se sont avant tout des valeurs d’honnêteté.
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2024, Palme d'or au Kenya pour les records du monde.
1826
2024 a sans doute été l’année des jeux Olympiques par excellence avec des moments palpitants, des compétitions inoubliables, de grandes performances et une ambiance des grands jours. Paris ne pouvait rêver mieux surtout avec l’adhésion remarquablement exceptionnelle des spectateurs. Le nombre y était et l’enthousiasme aussi.
Le score record de 198 350 points dans le classement des compétitions de l’année de World Athletics est le meillféminineur résultat de tous les temps pour les compétitions de type Championnat.
Les Américan Trials sont relégués à la seconde place et les championnats d'Europe d'athlétisme à la troisième.
Mais l’année 2024 a été aussi celle des records du monde par excellence. On pensait 2023 une année exceptionnelle, pas du tout 2024 a été meilleure avec une part de lion pour les athlètes du Kenya; ce qui est tout à l’honneur du continent Africain en plein essor.
A tout seigneur tout honneur et c'est au suédois Mondo Duplantis et ses trois records au saut à la perche que revient la palme d'or ainsi qu'à la galactique américaine Sydney McLaughlin-Levrone par deux fois recodwomen aux 400m haies cette année. Les deux Mega stars se sont distingués aussi parce qu'ayant amélioré des records pendant les compétitions des Jeux Olympiques.
Au marathon féminin Ruth Chepngetich va pulvériser le record du monde dans une course mixte et Perez Jepchirchir, dans une course exclusivement féminine. Il y eu aux 1500m Faith Kipyegon et aux 10 000m la tonitruante Beatrice Chebet.
L’un des records les plus inattendus de l’année fut réalisé au saut en hauteur féminin avec l’ukrainienne de 1m80, Yoroslava Mahuchikh, suivi au disque hommes avec Mykolas Alekna qui nous vient de Lituanie.
Plus confidentiels mais non moins importants sont les records obtenus à la marche sur 35 km par le japonais Masatora Kawano chez les hommes et au relais mixte 4x400m par l’équipe des USA.
Trois records du monde ont également été établis sur 2000 m féminin avec l’australiene Jessica Hull et aux 3000 m masculin avec le survolté norvégien Jacob Ingebrigtsen qui n'arrive pas à s'y prendre corectement pour le record des 1500m toujours en possession du légendaire Hicham El Guerrouj.
D’autres records ont été battus dans les épreuves sur route, dans les 5 km et les 10 km par Agnes Ngetich encore une kenyane dans une course mixte. Dans le mile sur route le record masculin a été amélioré à deux reprises par un autre Kenyan Emanuel Wanyonyi et par le britanique Elliot Giles. Celui du semi-marathon a lui été battu par l’ethiopien Yomif Kejelcha.
D'autres records du monde ont été établis dans les épreuves en salle également avec aux 60m haies féminin par deux fois la bahaméenne Devynne Charlton, record qui sera égalé par l’américaine Tia Jones.
La hollandaise Femke Bol a amélioré le record du monde en salle des 400m par deux fois également, avant d’alller plus tard porter haut son pays aux jeux olympiques. Sur 60m haies masculin l’américain Grant Holloway va pulvériser le record en cette année 2024.
Il y a eu également trois records du monde, sur des distance moins conventionnelles comme les 600m par la kenyane Mary Moraa, les 300m avec la révélation mondiale, le botswanais LetsileTebogo, élu par ailleurs meilleur athlète de l’année. Le record du double mile en salle fut également amélioré par celui qui est entrain de redorer le blason britanique au demi fond Joshua Kerr.
A cela s'ajoutent 14 records du monde chez les U20 et six dans la catégorie des U18.
Ces réalisations montrent parfaitement le caractère universel de l’athlétisme. La quasi totalité des continents est représentée sur la liste des nouveaux records du monde avec une domination certes africaine grâce notamment aux athlètes du Kenya.
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Hakimi Achraf n'est pas ballon d'Or 2024, la CAF désavouée?
1823
Nous sommes le lendemain de la cérémonie des « African Awards de football ». Une cérémonie célébrée avec brio et surtout vécue avec un fast sublimé au maximum à Marrakech…Une cérémonie que seul le Maroc, à sa façon millénaire, est capable de délivrer à un niveau frôlant la perfection.
Ce fut une belle soirée à laquelle le brio et la brillance d’un Jalal Bouzrara au summum de son art et sa coéquipière un peu dépassée mais bien nantie, vont donner un bon rythme que seules les turbulences d’un président à la veste déboutonnée, le ventre pendant et l’habit très loin de respecter la circonstance vont de temps à autre déranger.
Infantino lui-même était mal à l’aise subissant à souhait les mains galopantes d’un président qui joue à être plus africain que les africains. Son regard et des fois ses grimaces trahissaient son flegme pour laisser comprendre au Président de la CAF que ce n’était point comme cela qu’il faille agir dans une cérémonie suivie à travers le monde, le monde africain au moins.
La salle est comble et bon nombre d’invités applaudissaient mécaniquement des trophées remis par ci par là à la meilleure ceci ou au meilleur cela. L’impression de l’autre côté de l’écran était celle de ces émissions de télévision ou un chauffeur de salle, un ambianceur, ordonne à l’assistance bien triée d’applaudir à son rythme et d’arrêter en fonction du timing choisi par le réalisateur. Non pas que les personnes ou les équipes primées n’eurent été légitimes à recevoir les trophées qui leur étaient décernés mais la façon de les annoncer par des stars ou moins stars n’a pas toujours été réussie.
A chaque fois on a voulu jouer le suspense et la surprise alors qu’il n’y en avait pas lieu. L’évidence était là et bien là. Quelle équipe pouvait-on primer sinon celle de Côte d’Ivoire qui a délivré une coupe d’Afrique des plus palpitantes. Quelle autre entraineur femme pouvait être primée par exemple sinon la courageuse Lamia Boumehdi. Il n’y a pas pire dans un tel contexte, pour le spectacle, que de surjouer la surprise devant l’évidence.
Dans de telles circonstances à un moment donné, l’ennui finit par s’installer et l’assistance de se lasser. Le Président de la CAF le ressent et une fois sur scène, encore une fois, va se pourfendre d’excuses à peine déguisées ; I know we are late… Il fait semblant de vouloir faire vite mais finit par retarder davantage les choses au grand dam de l’ami Jalal Bouzrara qui voyait ainsi son conducteur mal mené.
En fait et cela se comprend parfaitement, tous dans la salle, comme nous tous derrière nos écrans par ailleurs, attendions un seul moment, le moment : Celui de l’annonce du meilleur jouer africain de l’année. C’est le seul et unique trophée dont on se rappelle des années plus loin et qui marque de telles cérémonies et les valorise. S’il venait à être annoncé en début de festivité, il est quasi certain qu’immédiatement après les salles se videraient très vite.
Marrakech n’a pas fait exception. Le suspense fut maintenu par des choix musicaux sans doute discutables sinon par ceux les ayant recommandés. A chacun son gout.
En un instant la sale se transforma en une mosquée et une cathédrale bien silencieuse. A chacun ses convictions mais le football réunit tout le monde autour de six litres d’air. Le moment attendu était bien arrivé cette fois ci.
Toujours de la part des deux patrons du foot présents, celui du monde et celui de l’Afrique on annonça non sans quelques façons, le nom du ballon d’or africain pour l’année 2024.
Le silence fut pesant un instant avant que quelques voix ne scandent le nom de Hakimi, des voix de plus en plus nombreuses. La douche est froide pour le clan marocain mais pas que. La CAF se retrouve désavouée. Le choix n’est pas le bon. Non pas que le joueur choisi ne soit pas méritant mais Hakimi est sans doute plus méritant pour plus d’une raison, aussi objectives les unes que les autres.
Des questions se sont alors imposées de facto. Comment se fait-il que le ballon d’or ne soit pas revenu à un marocain à la suite de la Coupe du Monde du Qatar en 2022. Comment se fait que le trophée de 2023 ne soit pas revenu à Bounou et bien évidemment comment est-ce que le ballon d’or ne soit pas revenu à un des joueurs marocains ayant remporté le bronze aux jeux olympiques en l’occurrence ici Hakimi patron imposant et efficace de cette équipe.
C’est là que des hypothèses et des questions peuvent être avancées. Les votants ont-ils quelque chose à reprocher aux joueurs marocains. Ne les perçoivent-ils pas comme suffisamment africains alors qu’ils le sont au même titre que les autres. Peut-être aussi et surtout que certains, sans doute une minorité mais pesant sur le vote, font l’amalgame avec ce qui se passe ça et là et dont sont victimes certains subsahariens. Le concept, laborieux, creux et non fondé de Maghreb ne pousse-t-il pas à faire l’amalgame entre tous les habitants de l’Afrique du Nord, sachant que des dirigeants de certaines contrées nord africaines se sont égarés dans des propos inacceptables à l’encontre des subsahariens et que d’autres ont eu des agissements plutôt inhumains visant de pauvres gens, poussés malgré eux à migrer du sud du Sahara vers le nord, en quête d’une vie meilleure. Des propos tenus ailleurs, des exactions commises ailleurs à des milliers de kilomètres du Royaume du Maroc.
Ce ne sont là que des hypothèses que certains vont trouver déplacées ou infondées mais elles peuvent être discutées et démenties si elles n’étaient pas vérifiées.
C’est là qu’il faut peut-être vite dire et préciser que le Maroc est le pays d’Afrique du Nord qui compte le plus de migrants, plus de 148 milles en 2024, avec une augmentation annuelle de 5.6% soit un bond spectaculaire de 71.86% en dix années seulement. Le Royaume est un pays de destination et de transit. Il a mis en place une véritable politique de soutien et d’intégration de ces populations migrantes. Le Pays s’est engagé pleinement dans le pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières. C’est à ce titre que régulièrement sont régularisés des nombres importants de migrants notamment subsahariens qui jouissent ainsi des mêmes droits que les citoyens marocains.
Voilà qui est dit au cas où...
En tout cas ce matin les marocains, à juste titre ne sont pas contents et comprennent encore mieux la colère de Venicius et le Réal Madrid.
Hakimi méritait amplement d’être Ballon d’or africain 2024.
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Et si le Maroc organisait les 1er Jeux Olympiques de la Jeunesse d'Hiver en Afrique
1650
Le Sénégal va organiser les prochains Jeux Olympique de la Jeunesse 2026!!!!! Les premiers dans le continent Africain!!!!
Cela fait plaisir de voir des pays africains dynamique et qui osent leur ambition!!!! Cela doit aussi pousser un pays comme le Maroc🇲🇦 dans l'optique post Coupe du Monde 2030 a organiser les Jeux Olympique de la Jeunesse ou encore mieux les Jeux olympiques de la Jeunesse d'Hiver qui sont réellement possible dans notre pays dans l'optique 2040.
Ils nous faut juste:
◆ Un centre de Curling.
◆ Un palais des glaces pour le short-track et le patinage artistique.
◆ Un terrain de Hockey sur glace (déjà en construction à Rabat).
◆ Un Centre de glace pour le patinage de vitesse et les cérémonies.
◆ Une station de ski pour le ski alpin: Le Super-G et le super combiné uniquement organisable à Bouiblane, le Slalom et Slalom géant organisable à Bouiblane, Oukaimden et même à Michlifen.
◆ Des Tremplins de saut à ski avec Jbel Hebri étant un site idéal.
◆ Des Pistes de Bobsleigh, Luge et Skeleton idéalement dans la colline derrière Michlifen.
◆ Un Centre pour le ski de fond et le Biathlon idéalement dans le plateau entre Michlifen et Jbel Hebri.
◆ Michlifen pour organiser les épreuves restantes de Snowboard et ski acrobatique.
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Un athlétisme mondiale plus riche mais pas pour tous...
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L'athlétisme mondiale est il subitement devenu plus riche ou seulement tente t il d'être plus juste dans la répartition des rentrées financières, notamment dans la part qu'il accorde aux athlètes.
En tous cas les nouvelles pour les prochaines années semblent confirmer un important flux d'argent vers l'athlétisme avec pour premiers bénéficiaires, les athlètes. Il semble aussi que les projets récemment mis en place et formules nouvelles de compétitions soient très attractifs et intéressent beaucoup les promoteurs et annonceurs.
Historiquement, il en a toujours été ainsi depuis les années 80 où sous le contrôle du président vénéré Primo Nebiolo, l'homme qui révolutionna l'athlétisme, l'IAAF à l'époque, avait été pionnière en décidant d'octroyer des primes aux athlètes lors des championnats du monde. Elle commença aussi à verser des aides aux fédérations nationales pour la préparation de leurs athlètes. En fait elle faisait une répartition aussi juste que possible des revenus générés par les compétitions mondiales.
World Athletics (nouvelle appellation de IAAF) dans la même lancée, quarante ans plus tard a, elle, annoncé des primes aux athlètes lors des derniers jeux olympique à Paris. Ceci avait fait grincer les dents de plus d'une fédération internationale et bien évidemment du CIO...Un jour celui devrait revoir sa politique financière et venir à l'évidence qu'à la base de l'argent qu'il engrange, il y a un spectacle dont les acteurs sont les sportifs et que toute prestation qui génère des bénéfices doit bénéficier à ses acteurs en premiers.
Je suis de ceux qui pensent que le CIO et au plus vite, devrait commencer à verser des primes aux vainqueurs.
Il semble aujourd'hui que du fait d'une augmentation importante de ses ressources, la compétition annuelle la plus importante en athlétisme , la "Wanda Diamond League" va augmenter les primes aux athlètes en 2025. Les montants ainsi prévus seront élevés par rapport aux saisons précédentes. La valorisation promise concernera tant les compétitions individuelles que les prix globaux versés lors de la finale annuelle.
De son côté World Athletics qui avait déjà augmenté en 2022, la dotation réservée aux athlètes aux championnats du monde, propose maintenant une nouvelle formule de compétition annuelle qu'elle appelle désormais "Ultimate Championships". Cette compétition débuterait en 2026 avec une dotation de 10 millions USD. Les vainqueurs des différentes épreuves devraient recevoir 150 000 USD.
Par ailleurs arrive la nouvelle ligue mondiale, Grand Slam Track (GST), fondée par le légendaire sprinter américain Michael Johnson, ancien recordman du monde des notamment. Cette compétition fera ses débuts en avril 2025. Le GST, qui verra s'affronter les meilleurs coureurs masculins et féminins du monde, offre 262 500 USD de prix à chacune de ses quatre rencontres, chaque vainqueur recevant 100 000 USD.
Récemment aussi, on a vu surgir The Athlos, un événement organisée à New York par Alexis Ohanian (le mari de Serena Williams). Cette compétition réservé aux femmes est doté d'un prix de 110 500 USD par course dont 60 000 USD pour chacune des vainqueurs.
L'athlétisme européen n'est pas du reste et a connu également un véritable bouleversement en lançant cette année aux Championnats d'Europe de Rome les couronnes d'or d'une valeur de 50 000 EUR, octroyés au meilleur résultat par groupe d'épreuves. Ces primes ont été remportées par 10 athlètes de renom: Warholm, Ingebrigtsen, Duplantis, Fabbri, Erm - Bol, Battocletti, Elkasevic, Mihambo et Thiam. En outre, pour 2025, les compétitions en plein air organisées sous l'égide de l'European Athletics seront dotées de prix encore plus élevés : 75 000 EUR pour l'argent, 30 000 EUR pour le bronze et 12 000 EUR pour le challenge.
Ainsi l'athlétisme semble s'être remis d'aplomb financièrement et ceci est sans doute conséquence de la bonne santé des performances des athlètes toujours en progrès et de compétitions de plus en plus spectaculaires.
Ce pendant ces nouvelles formules risquent de creuser encore plus l'écart entre les différentes régions du monde, notamment quand il s'agit des compétitions continentales.
Si l'Asie et l'Amérique du nord ont la capacité de suivre le pas, un peu moins l'Océanie et l'Amérique du Sud, l'Afrique quant à elle semble loin de pouvoir générer des flux financiers à même de lui permettre d'organiser de grands championnats en versant des primes aux athlètes. Ce n'est ni une question de volonté ni encore moins de compétence en la matière. C'est plutôt le contexte économique qui est ici déterminant. Lors des championnats continentaux à Assaba au Nigéria en 2018, l'Afrique avait devancé l'Europe en tentant justement de verser des primes aux vainqueurs des différentes épreuves, d'un montant de 3000 USD. Le projet n'avait hélas pas abouti.
La Confédération Africaine d'Athlétisme risque d'avoir du mal à attirer les meilleurs athlètes africains à ces compétitions si elle ne s'alignait pas avec ce qui se passe ailleurs.
Pour ce qui est des meetings, là aussi l'écart risque encore de se creuser davantage. Les formules en Europe et en Amérique du Nord vont lourdement handicaper l'attractivité des compétitions ailleurs et notamment en Afrique, encore une fois.
Seul donc l'avenir nous dira ce qu'il en sera vraiment...très bientôt d'ailleurs.
Au finale se sont les athlètes qui seront plus justement récompensés pour leurs efforts et sacrifices. Et ça c'est incontestablement un grand progrès mondial.
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Un athlétisme mondiale plus riche mais pas pour tous...
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Le pavé dans la marre de Vinicius Jr.: bouger la coupe du monde d'Espagne
1615
La récente déclaration de Vinicius Jr. meilleur joueur du Real Madrid, concernant l’octroi de la Coupe du Monde à l’Espagne n’en finit pas de soulever de vives réactions. Il a dit en substance que la Coupe du Monde 2030 devrait être jouée dans un autre pays si les choses ne s'améliorent pas et qu’il est souvent victime d'insultes raciales en Espagne.
"… J'espère que l'Espagne apprendra à ne pas insulter les gens à cause de leur couleur de peau. Si les choses ne changent pas d'ici 2030, la Coupe du monde devrait bouger. "Si les joueurs ne se sentent pas à l'abri du racisme, il est difficile d'y jouer", a-t-il dit en substance à CNN tout de même.
La puissance du média choisi, c’est bien imbriquée avec celle de la parole de l’un des joueurs les plus connu de la planète.
Il met ainsi dans l’embarras l’Espagne tout entière, conscient du pouvoir de star du football dont il jouit et sachant pertinemment que les opinions des sportifs de haut niveau ont un impact et peuvent affecter les institutions et les pays.
A t’il bien réfléchit aux suites possibles ou probables de ses propos avant de se lancer dans une telle aventure : les conséquences pour son club, qui travaille avec la FIFA pour faire du Santiago Bernabeu rénové le lieu de la finale de la Coupe du Monde.
Cette déclaration a un gout d’alerte sur un ras le bol des sportifs noirs en Espagne et peut être de vengeance même. Venicius Jr. sait surement que ses propos ne seront pas bien accueillis par les fans du sport et du football espagnols en particulier, cependant il s'exprime ainsi, qu’en Espagne on peut être insulté de manière raciste en sport comme dans la vie de tous les jours…C'est un véritable problème de société.
Vinicius Jr. A pris des précautions en nuançant ses propos il n’a pas dit explicitement et catégoriquement que l'Espagne était un pays raciste mais plutôt « un pays où l'on peut souffrir de racisme ».
N’empêche.
Tout le monde a compris qu’il voulait simplement dire que l’Espagne est un pays raciste où les joueurs de couleur ne se sentent pas forcément très bien ; sinon pourquoi a-t-il été jusqu’à demander à la FIFA de manière à peine atténuée de réfléchir avant d’octroyer la Coupe du monde de 2030 à l’Espagne.
Faut-il rappeler ici que l’Espagne est en candidature tripartite avec le Maroc et le Portugal pour l’édition centenaire de cette coupe.
De tels propos ne vont pas tarder à générer un clivage entre ceux qui vont se soulever et les rejeter de fond en comble et ceux qui vont se ranger derrière Vini…Gageons que ceux-là ne seront pas très nombreux. Chose est certaine cela ne restera pas sans conséquence…même pour le Réal qui va surement réfléchir à la manière de calmer le jeu mais sans doute juste avant de prendre une décision quant à l’avenir du joueur dans le club…
Certains ont déjà pris les devants, balayent d’un revers de la main les propos du brésilien en rappelant qu’actuellement les joueurs les plus adulés en Espagne et particulièrement en Equipe Nationale Espagnole sont bien LAMINE YAMAL ET NICO WILLIAMS et ils ne sont pas blancs…N’est ce pas une façon de discréditer avec une petite pointe d’ironie Vinicius Jr.
Par ses propos l’attaquant madrilène aura il contribué à faire taire à l’avenir les insultes et les commentaires désagréables et déplacés dans les tribunes des stades de football ? Seul l’avenir nous le dira. Chose certaine il a soulevé un véritable débat un peu partout dans une Espagne qui ne respire que par le football… Il aura amené certains à se poser des questions sérieuses quant à leur comportement en tolérant ou en participant à des actes de nature raciste en Espagne et au-delà.
Comme une trainée de poudre les propos du joueur ont parcouru l’Espagne et le monde en l’espace de quelques heures démontrant ainsi la puissance de la voix des sportifs de haut niveau.
On en parlera surement à la FIFA mais pas pour aller, pour autant, jusqu’à suivre le joueur dans son idée de ne pas donner la coupe du monde à l’Espagne si la situation ne change pas avant 2030.
Espérons tout de même que cela change vraiment...
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25 ans de règne de Sa Majesté Mohammed VI, en matière de sport...
1484
Il faut d'abord rappeler que le règne de Sa Majesté Mohammed VI , Roi du Maroc, avait débuté avec le meilleur exploit jamais réalisé par l’athlétisme marocain : celui de se classer 5e aux championnats du monde alors organisés à Séville. Le pays avait alors ramené une excellente moisson de médailles. Les athlètes avaient considéré que c'était le meilleur cadeau qu'ils pouvaient offrir à Sa Majesté à l'occasion de son intronisation.
En retour, Sa Majesté leur avait répondu de la plus belle des manières, avec une sollicitude royale que chacune et chacun a ancré à jamais dans sa mémoire.
Dès le début, Sa Majesté avait donné de nombreux signaux pour faire comprendre à tous l'importance du sport dans le développement socio-économique durable, l'épanouissement du citoyen marocain et la consolidation de l'image de marque du pays.
Probablement ayant constaté une certaine lenteur dans l’accomplissement et la mise en œuvre de la vision Royale, Sa Majesté, en 2008, plus exactement le 24 octobre, a adressé une lettre historique aux différents acteurs de la vie sportive, réunis dans des assises nationales. Après un constat qui ne laissait aucun doute quant à la non satisfaction du souverain, cette lettre a tracé la voie et indiqué les axes du développement espéré. La lettre va même jusqu’à expliciter la manière d’y arriver selon la vision de l’auguste souverain. Cette lettre est toujours d’actualité et pas un acteur de la vie sportive ne peut se permettre le luxe d’en ignorer le contenu.
Pour montrer la voie et indiquer le cap, Sa Majesté va inaugurer en personne l’académie Mohammed VI de football et le Centre National Mohammed VI des Handicapés où le sport a été envisagé comme pierre angulaire dans l’intégration des personnes à besoins spécifiques.
En 2011, à l’initiative Royale de révision de la Constitution du pays, le peuple marocain va voter massivement le projet qui pour la première fois de l’histoire du pays va inclure le sport et l’activité physique comme un droit pour le citoyen marocain. Rare sont les constitutions dans le monde qui consacrent le sport de cette façon si explicite et si claire.
C’est ainsi que se concrétise aujourd’hui la vision de Sa Majesté et c’est ce qui explique les investissements importants en matière de sport, le changement qualitatif constaté dans les infrastructures et le niveau des résultats dans certaines activités sportives. D’autres disciplines hélas, trainent encore à saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour se hisser au niveau voulu ; sans doute par manque de clairvoyance ou de compétence.
La vision royale s’est également révélée très claire et ambitieuse pour le pays en ce qui concerne la place du Maroc dans le concert des pays capables d'organiser de grandes manifestations sportives. Le pays a ainsi organisé de nombreux championnats d’Afrique dans différents sports.
Le Royaume concrétisera cette vision en accueillant pour la première fois de son histoire les Jeux Africains. Ceux-ci étant la plus grande manifestation sportive au niveau continental. Les 54 pays d’Afrique y étaient présents.
Sous l’impulsion de Sa Majesté que Dieu l’assiste, le Maroc n’a point baissé les bras quand il s’est agi de défendre sa légitimité à organisation de la Coupe du monde de football.
Le pays a présenté sa candidature à six reprises sans jamais se décourager.
À chaque candidature, le pays avait assuré les instances de la FIFA que sa détermination était forte et légitime, et quoi qu'il advienne, le dossier présenté était un véritable gage pour le pays et les projets qui y figuraient allaient de toute façon être réalisés.
À chaque fois, le Maroc avait tenu parole. Il a toujours considéré la Coupe du Monde de Football comme un accélérateur de développement et non comme un rendez-vous sans lendemain.
Il faut aussi se remémorer l’occasion et les circonstances de la dernière présentation de la candidature marocaine. L’Afrique de football était en congrès à Kigali au Rwanda. Le Maroc y était représenté bien évidemment par la Fédération Royale Marocaine de Football, mais aussi, au niveau officiel, par le ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et du Sport, Chakib Benmoussa. Il est officiellement présent pour recevoir le prix de l’Excellence décerné par la CAF au souverain marocain et au président Kagame.
Le ministre lit alors le message que Sa Majesté avait bien voulu adresser à l’assistance. Dans ce message, Sa Majesté a annoncé aux Marocains, aux Africains et aux citoyens du monde, la nouvelle de la candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de Football. Cette fois-ci, elle est menée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. La formule annoncée par le souverain est historiquement nouvelle ; organiser les compétitions sur les deux rives de la Méditerranée occidentale : un signal civilisationnel fort à la FIFA et au monde.
La primauté laissée à Sa Majesté pour faire cette importante annonce en dit long sur la considération dont jouit le souverain dans la région. En effet, Sa Majesté l'a faite au nom des trois pays, mais également au nom de l'ensemble du continent.
À cette occasion, la Coupe du Monde de football fêtera ses 100 ans d’existence.
Dans son message à l’occasion de la remise à Kigali du prix de l’Excellence de la CAF pour l’année 2022, juste avant l’annonce de la candidature tripartite pour la Coupe du Monde, le Souverain avait déclaré : « Je reste fidèle à la conviction que j’ai exprimée dans mon discours à l’occasion du 29ᵉ Sommet de l’Union Africaine, en 2017 : “l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse” et seule “une politique volontariste orientée vers la jeunesse canalisera l’énergie pour le développement”.
Cela démontre la conviction royale selon laquelle le développement de l’Afrique ne pourra se faire que dans le cadre de sa vision du continent, à savoir la nécessité de l’entente, du respect, de la complémentarité et de la coopération gagnant-gagnant. S’occuper de la jeunesse et lui ouvrir les opportunités nécessaires dans ce processus est essentiel et incontournable.
Tout le monde sait la place qu’occupe le football dans le développement de cette jeunesse et c’est ce qui fait dire à Sa Majesté plus loin dans son message : « …Dans mon pays – le Royaume du Maroc, j’ai tenu à faire du football un levier de réussite et de développement humain durable ». Une façon d’inviter les pays du continent à faire de même.
Aujourd’hui, nous, Marocains, fêtons les 25 années du règne de Sa Majesté Mohammed VI que Dieu l’assiste. Mais il faut savoir que la quasi-totalité des peuples d’Afrique fêtent également l’occasion avec nous, tant la personnalité royale est rayonnante sur le continent et le Maroc considéré comme un allié certain pour le développement et le bien-être des citoyens. Notre pays est perçu comme un exemple et un allié, et nous devrions tous travailler à consolider cette place particulière qui est la sienne, construite par les nombreuses visites et la sollicitude royale dans différentes régions d’Afrique.
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Pour une Nouvelle Dynamique Sportive ...
1584
À chaque nouvelle édition des Jeux Olympiques, notre pays, le Maroc, se retrouve uni par un sentiment de fierté et de patriotisme lorsque l'un de nos athlètes se hisse sur le podium. Cependant, derrière ces moments de joie et de célébration, une prise de conscience collective commence à émerger parmi la population marocaine ; la nécessité de repenser et de restructurer le sport national, en particulier le rôle des fédérations sportives qui en ont la gestion.
La médaille d'or remportée par Soufiane El Bakkali en athlétisme a été une source de joie immense pour tout le pays. Mais cette victoire a également soulevé des questions sur les occasions manquées dans d'autres disciplines. Pourquoi d'autres sports compétitifs peinent-ils à atteindre de tels sommets? Pourquoi les exploits de nos athlètes ne sont-ils pas plus fréquents?
Les performances de haut niveau, comme celles d'El Bakkali, mettent en lumière le potentiel de notre pays sur la scène sportive mondiale. Toutefois, elles révèlent également des lacunes dans la gestion, le soutien et le développement des talents sportifs à l'échelle nationale. Ces questions poussent le peuple marocain à interroger les réalisations de chaque fédération sportive, à évaluer leur efficacité et à exiger des comptes sur les stratégies mises en place pour promouvoir le sport de compétition au Maroc.
Cette prise de conscience collective peut être le point de départ d'une révolution sportive, une transformation qui ne se limiterait pas à une seule discipline, mais qui s'étendrait à tous les niveaux du sport national. En repensant les structures sportives, en renforçant les investissements dans la formation des athlètes, et en créant des infrastructures modernes et accessibles, le Maroc pourrait non seulement multiplier les succès sportifs, mais aussi faire du sport un véritable vecteur de soft power.
L'adhésion de l'ensemble du pays à cette initiative est essentielle. Chaque citoyen, chaque institution, chaque fédération doit s'engager à soutenir ce renouveau. Le sport, au-delà de ses aspects compétitifs, peut être un levier pour renforcer l'unité nationale, améliorer la santé publique, et accroître la visibilité du notre pays sur la scène internationale.
Ainsi, les Jeux Olympiques ne sont plus seulement une occasion de célébrer les victoires, mais aussi une opportunité pour notre pays de se questionner, de se mobiliser et de s'engager dans une dynamique de changement positif. En tirant les leçons des réussites et des échecs passés, le Maroc peut espérer voir émerger une nouvelle ère sportive, où chaque médaille est le fruit d'une stratégie nationale cohérente et ambitieuse.
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Le Sport comme Réflexion des Inégalités ...
1460
Les Jeux Olympiques sont un événement mondial qui reflète les dynamiques sociales, économiques et culturelles des pays participants. Le Maroc, avec sa riche histoire sportive et ses ambitions olympiques, n'échappe pas à cette règle. Les théories de Pierre Bourdieu, notamment les concepts de "champ", "habitus" et "capital", aident à comprendre comment les divisions sociales se manifestent dans le sport marocain.
Au Maroc, les Jeux Olympiques mettent en lumière les inégalités d'accès aux ressources sportives. Ces inégalités sont particulièrement visibles entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu'entre les différentes classes sociales, les grandes villes ont des infrastructures sportives modernes, tandis que les zones rurales manquent souvent de telles installations.
La classe sociale influence fortement la capacité des athlètes à s'entraîner et à participer aux compétitions internationales. Les familles aisées peuvent investir dans des formations spécialisées et des équipements coûteux, alors que les athlètes issus de milieux modestes rencontrent des obstacles financiers significatifs.
Les divisions sociales basées sur le genre sont également présentes dans le sport marocain. Bien que des progrès aient été réalisés, les femmes continuent de faire face à des obstacles pour accéder aux mêmes opportunités sportives que les hommes.
L'habitus des athlètes marocains, façonné par leurs expériences sociales et culturelles, joue un rôle crucial dans la reproduction des divisions sociales. Les athlètes issus de milieux favorisés ont des dispositions qui les aident à réussir, tandis que ceux issus de milieux défavorisés peuvent être entravés par des habitudes moins adaptées aux exigences du sport de haut niveau.
Les différentes formes de capital (économique, social, culturel et symbolique) sont inégalement réparties dans le champ sportif marocain, renforçant les divisions sociales. Les athlètes qui accumulent des médailles et des titres peuvent transformer ce prestige en avantages économiques, accentuant les écarts entre eux.
La division sociale est omniprésente dans le contexte des Jeux Olympiques au Maroc. Elle influence qui peut participer, exceller et comment les athlètes sont perçus. Les théories de Pierre Bourdieu offrent un cadre précieux pour comprendre ces dynamiques, en montrant comment les structures sociales et les pratiques sportives sont interconnectées et se renforcent mutuellement. Comprendre ces mécanismes peut aider à formuler des politiques plus inclusives et équitables, visant à réduire les inégalités et à offrir des opportunités sportives à tous les Marocains, indépendamment de leur origine sociale ou régionale.
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Khemisset entre Divertissement Éphémère et Potentiel Social Inexploité
1407
L'organisation de l'arrivée d'une course de bicyclette à Khemisset a récemment suscité un certain engouement parmi les habitants. Cette initiative montre que la ville peut accueillir des événements d'envergure et offrir des moments de divertissement à ses résidents. Cependant, en dépit de cet aspect positif, l'événement a également mis en lumière certaines lacunes et opportunités manquées pour promouvoir le sport et aborder des problématiques sociétales plus larges.
Bien que l'événement ait rassemblé des gens et créé une animation palpable, cela n'a duré que le temps de la course. En effet, des groupes de musique ont joué pendant une vingtaine de minutes, créant une ambiance festive. Cependant, une fois les cyclistes et les véhicules d'accompagnement passés, tout est rapidement retourné à la normale. Cette observation souligne un problème de pérennité et d'impact durable des événements sportifs dans la ville. Un des points cruciaux est l'absence d'efforts pour capitaliser sur cet événement afin de promouvoir des initiatives sociales et sportives durables.
L'événement pourrait être utilisé pour sensibiliser les habitants à l'importance du sport et à ses bienfaits pour la santé et la cohésion sociale. Des campagnes de sensibilisation pourraient être organisées en parallèle pour encourager la pratique sportive régulière. Les associations sportives locales devraient être invitées à se présenter et à faire connaître leurs activités. Cela pourrait inclure des démonstrations, des ateliers, ou des stands d'information, offrant ainsi aux résidents des opportunités de s'engager dans des activités sportives régulières. Des projets sociaux parallèles pourraient être mis en place, tels que des ateliers, ou des campagnes de sensibilisation sur des problématiques spécifiques à la ville.
Khemisset fait face à une certaine vulnérabilité. Les événements sportifs peuvent servir de leviers pour aborder des problématiques sociétales. Le sport peut être utilisé pour encourager l’éducation et l’intégration sociale, notamment parmi les jeunes. Des programmes éducatifs et des initiatives d'intégration pourraient être développés autour de ces événements. Investir dans des infrastructures sportives durables, qui peuvent être utilisées tout au long de l'année, au-delà des événements ponctuels, pourrait avoir un impact positif significatif sur la communauté. Des programmes sportifs inclusifs pour différentes populations (jeunes, femmes, personnes âgées, etc.) pourraient renforcer le tissu social et améliorer la qualité de vie des résidents.
Pour maximiser l'impact de tels événements, une planification stratégique et un suivi rigoureux sont essentiels. Identifier les besoins spécifiques de la communauté et intégrer ces besoins dans la planification des événements permettrait de s'assurer qu'ils répondent aux attentes et besoins locaux. Travailler en collaboration avec les autorités locales est crucial pour s'assurer que les événements sportifs s'inscrivent dans une vision à long terme pour le développement de la ville. Recueillir des retours des participants et des résidents est nécessaire pour améliorer les futures éditions et maximiser leur impact.
En conclusion, bien que l'accueil d'une course de bicyclette soit une bonne initiative pour Khemisset, il est essentiel de voir au-delà de l'événement ponctuel et de saisir l'opportunité pour promouvoir des rôles sociaux et aborder les problématiques sociétales à travers le sport. Un engagement plus profond et une planification stratégique peuvent transformer de tels événements en catalyseurs de changement positif pour la communauté.
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Khemisset entre Divertissement Éphémère et Potentiel Social Inexploité
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Le Sport un moyen de développement durable?
1467
Toute personne opérant dans la sphère publique est doublement interpellée quand il s’agit de développement durable et de responsabilité sociale. Celles actives en sport le sont également.
Il faudra dire que la question de développement durable est très confuse dans l’esprit des gens. Dans certaines contrées, la nécessité est d’un développement tout court afin que les citoyens puissent vivre décemment, dans la dignité, avec une réponse correcte à leurs besoins, en profitant des richesses de leurs pays.
Il y a cependant plein de confusions dans les messages véhiculés par la quasi-totalité des hommes politiques et différents influenceurs qui se sont accaparés la question sans la moindre compétence dans le domaine, avec une prédominance idéologique dans la communication, ce qui rend difficile la compréhension d’un sujet pourtant capital.
La question par exemple de dire que la planète est en danger est juste ridicule. Ce sont les humains qui sont menacés de disparition et de pleins de problèmes probables avant leur disparition, si rien n’était fait pour renverser la tendance.
Aussi n’est-il pas légitime de poser ouvertement la question de savoir si la compensation carbone imaginée comme solution, n’est-elle pas un moyen de figer les pauvres dans leur pauvreté et les riches dans leur confort ?
Du temps où j’exerçais en ma qualité de responsable directe dans le sport, la question de développement durable se posait beaucoup plus dans sa dimension sociale plutôt qu’environnementale, or il se trouve que justement le sport et l’athlétisme pour ce qui m’intéresse, dans certaines régions du continent en particulier, ont permis de solutionner énormément de problèmes à partir de l’amélioration du niveau de vie d'individus. Cette amélioration a eu à chaque fois un impact positif sur l’environnement immédiat des personnes concernées et parfois sur un cercle encore plus large autour de cette personne, au niveau de tout un village par la création d’écoles, de structures de santé, de mise en place de moyens de production, de mise en place de point d’eau.
Je suis de ceux convaincus que le retour et la valorisation de systèmes coutumiers et de traditions ancestrales ; résultat d’un cumul culturel dans le temps et l’histoire, est extrêmement important, non pas dans une vision de nostalgie et ou de ‘folklore’ mais plutôt pour y puiser des solutions aux problèmes actuels. L’homme, partout dans le monde, a toujours mis en place des systèmes ingénieux pour résoudre ses problèmes de l’adduction, de la conservation et du partage de l’eau par exemple.
Pour en revenir aux valeurs actuelles, le sport, sans doute aucun, est un vecteur d'éducation des jeunes filles et des femmes, une école du vivre ensemble, de paix et de diplomatie. Il est du reste le moyen le plus efficace pour la cohésion et l’inclusion sociale, même quand il s’agit de populations carcérales.
Dans les années 80 j’avais initié l’activité sportive en faveur des handicapés dans mon pays, ce qui a abouti peu de temps après à la création d’une Fédération Royale Marocaine dédiée. Aujourd’hui au Maroc, la quasi-totalité des catégories de personnes à besoins spécifiques bénéficient d’encadrements sportifs dans des centaines d’associations et de nombreux centres spécialisés. Les résultats du Maroc dans ce domaine sont souvent cités en exemple.
Cette conviction toujours présente fait qu’aujourd’hui encore, je fais partie de deux importantes associations dédiées à l’activité physique et au sport pour les jeunes filles et les femmes : l’Association nationale Femme et activité Physique initiée début des années 80 par Mme Fatima El Faquir et l’Association Femmes Réalisations et Valeurs initiée par Mme Nezha Bidouane. Les deux font bénéficier des dizaines de milliers de femmes d’une activité soutenue et régulière.
Je participe par ailleurs assez régulièrement à des activités initiées en milieu carcérale etc.
Ce pendant afin que le sport puisse jouer convenablement ce rôle d’axe de développement durable et sociale, il y a bien des choses à améliorer dans la formation des encadrants. D’abord il faut privilégier les formations académiques dans des institutions et les facultés spécialisées. L’activité physique et le sport sont des domaines fort complexes. Les fédérations internationales ont très mal fait en mettant le nez dans les formations. Elles devraient se consacrer à la qualification et laisser les formations aux systèmes universitaires.
Il ne faut pas oublier que le sport lui-même est menacé par les risques climatiques et environnementaux, mais également par un tas de dérives qu’il peut subir ou engendrer.
Le réchauffement climatique par exemple contraint les sportifs à ajuster leurs heures d'entraînements, le manque d'eau ne permet pas l'installation de certaines infrastructures sportives sur certains territoires : piscines, terrains de tennis, golfs...).
La pollution atmosphérique et sonore de certains sports, la violation des droits de l'homme qui entache la crédibilité de certains grands événements sportifs, les violences psychiques ou physiques infligés aux sportives sont également autant de menaces qui pèsent lourd et qui compromettent la mission noble du sport.
Un autre risque majeur ici est celui de l’exploitation qu’elle soit financière ou physique. Je pense ici à tous ces jeunes sportifs exploités, auxquels ont fait miroiter plein de bonnes choses et un avenir radieux, dans différents centres de soi-disant formation qui n’obéissent à aucune règle démonologique ni à aucun code éthique. Je pense aussi à l’exploitation sexuelle, à la pédophilie, au harcèlement et à l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
Il y a également l’hérésie de toutes ces activités hautement polluantes qui se disent sportives…que ce soit directement par l’utilisation de motorisation puissante, de caoutchouc, de plastique et autres composants nocifs.
La violence est également présente au quotidien dans le sport notamment quand les enjeux sont très importants et quand s’y ajoute une dimension exagérée de fanatisme.
Le racisme est aussi de plus en plus exprimé sans gêne dans les tribunes par un public de plus en plus libéré de contraintes morales ou judicaires, dans une impunité déconcertante.
Alors bien évidemment il y a des actions qui sont menées à travers ce qui est communément appelé aujourd’hui Safeguarding. Beaucoup de fédérations internationales dont World Athletics se sont lancées dans cette voie. Attendons de voir les résultats de telles stratégies mais toujours est-il que ces questions ne peuvent être solutionnées par de simples règles et sanctions.
La Création par les Nations unis de la Journée Internationale du Sport au service du Développement et de la Paix a surement été pensée dans ce sens. Faut-il le rappeler la journée a été proposée par un africain : le marocain Kamal Lahlou.
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Le 6 avril … les héros du quotidien
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Aujourd'hui, le 6 avril, nous célébrons la Journée mondiale du sport, une occasion de reconnaître l'importance du sport dans nos vies et dans nos communautés. Au Maroc, le sport amateur joue un rôle essentiel dans la promotion de la santé, du bien-être et de la cohésion sociale. Cependant, il ne fait aucun doute que les amateurs marocains font face à des contraintes significatives.
L'un des défis majeurs pour les sportifs amateurs est l'accès limité aux installations sportives et aux équipements appropriés. Dans de nombreuses régions, les infrastructures sportives sont rares, sous-financées ou mal entretenues, ce qui rend difficile pour les amateurs de pratiquer leur sport préféré. De plus, les coûts associés à l'achat d'équipements sportifs peuvent être prohibitifs pour de nombreuses familles, limitant ainsi l'accès des jeunes et des moins fortunés au sport.
Parallèlement, il existe également des défis en termes de programmes de formation et de développement des talents. Les opportunités de formation de qualité peuvent être limitées, ce qui entrave la progression des sportifs amateurs vers des niveaux plus élevés de compétition. De plus, le manque de soutien financier et institutionnel rend difficile pour les clubs amateurs de fonctionner de manière efficace et durable.
Malgré ces défis, le sport amateur reste vibrant et dynamique. Les amateurs marocains continuent de faire preuve de détermination, de passion et de talent dans une grande variété de disciplines sportives, enrichissant ainsi le tissu social et culturel du pays. En cette Journée mondiale du sport, il est crucial de reconnaître l'importance de soutenir et de promouvoir le sport amateur, en investissant dans des infrastructures de qualité, en fournissant un accès équitable aux ressources et en encourageant la participation de tous les membres de la société.
Ensemble, en surmontant les obstacles et en investissant dans le potentiel des sportifs amateurs, nous pouvons créer un avenir où le sport joue un rôle encore plus central dans la vie des Marocains, favorisant ainsi la santé, le bonheur et le développement personnel à travers tout le pays.
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Championnats du Monde de Crosscountry, l'Afrique domine de la tête et des épaules...
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L’Afrique a dominé de la tête et des pieds les championnats du monde crosscountry qui se sont déroulés à Beograd en ce 30 mars 2024 en lieu et place de la Croatie qui devait les abriter mais qui finalement avait été remplacée sur décision de World Athletics étant donné que les préparatifs n’étaient pas bien menées.
Les épreuves ont eu lieu le long du Danube dans le parc de l’amitié. Une splendeur.
Quand on parle Afrique, on parle en fait du Kenya, de l’Ethiopie, de l’Ouganda et dans une moindre mesure du Maroc ou de l'Afrique du Sud.
Sur toutes les médailles mises en jeux une seule va échapper aux africains et ce fut dans le relais mixte où la Grande Bretagne va réussir l'exploit d'enlever une médaille de bronze aux africains.
Chez les juniors dames, c’est la jeune Ethiopienne Marta Alemayo qui remporta la course avec quatre secondes d’avance sur sa compatriote Asayech Ayichew et quelques dix secondes sur son autre compatriote Robe Dida.
Dès le départ les Ethiopiennes ont montré qu’elles étaient là pour gagner et n’ont à aucun moment laissé l’initiative à la concurrence kenyane notamment. Au classement par équipe l’Ethiopie remporte ainsi naturellement l’Or avec 12 points suivie du Kenya 28 points et de l’Ouganda 48 pts. Il faut dire que les africaines n’ont pas laissé planer le moindre doute sur leurs intentions de se retrouver sur le podium. les USA n’ont obtenu ici que la 4ème place avec 40 points de retard sur l’Ouganda. Deux autres équipes africaines ont pris part à cette épreuve de 8 km : La RSA 10ème et le MAR 12ème .
Chez les juniors garçons les 15 premiers sont tous africains, montrant ainsi la domination de l'Afrique aujourd’hui mais sans doute à l’avenir aussi. Les jeunes africains ont fait montre dans cette course d’une grande solidité et d’une grande combativité. A l’arrivée la victoire reviendra au Kenyan Samuel Kibathi suivi de l’éthiopien Mezgebu Sime à quatre secondes tout de même et d’un autre kenyan : Matthew Kiopkoech Kipruto. Au classement par équipe sans surprise aucune le Kenya est médaillé d’or avec 15 points suivi de l’Ethiopie avec 21 pts et de l’Ouganda avec 52 points. Là aussi deux autres équipes africaines étaient présentes la RSA 5ème et le MAR 6ème. Ce fut là une belle revanche du Kenya sur l’Ethiopie en juniors.
Chez les séniors dames la domination kenyane était très forte puisqu’elles ont pris les Cinq premières places au classement individuel. On se crorait dans un championnats kenyan. Elle ne laissèrent aucune chance à leurs adversaires. Cerise sur le gâteau Beatrice Chebet, âgée aujourd’hui de 24 ans seulement a ici remporté son deuxième titre d’affilé, puisqu’elle a été également championne du monde l’an passé. Avant elle seule Tirunesh Dibaba avait fait de même.
Beatrice Chebet a devancé ses compatriotes Lilian Kasait Rengeruk et Margaret Chelimo Kipkemboi.
Au classement par équipe la première place est revenue naturellement au Kenya avec 10 points seulement, suivi de l’Ethiopie 41 points qui devance l’Ouganda de seulement 3 petits points. (44points). Les USA sont ici 4ème suivi de l‘autre équipe africaine présente sur cette course la RSA 7ème.
Chez les séniors hommes, Jacob Kiplimo mettra tout le monde d’accord. Avec sa victoire ici à Beograd, en renouvelant son exploit de l’an passé, il rejoint la liste très restreinte des athlètes ayant remporté les championnats du monde de cross plus d’une fois. Son nom figure aujourd'hui à côté de ceux de Kenenisa Bekele, Geoffrey Kamworor, Khalid Skah et de Paul Tergat.
Sur cette course aussi les 19 premiers athlètes sont africains sauf l’espagnol Thierry Ndikumwenayo qui pointe à la 17ème place…Il faut noter que ce champion du Burundi vient juste d’être naturalisé espagnol.
La course n’a pas du tout été facile. Les athlètes ont beaucoup changé de rythmes et de tactiques pour épuiser les adversaires mais finalement la logique a été respectée.
Au classement par équipe la victoire de Jacob Kiplimo n’a pas suffit à son pays pour remporter l’or puisque c’est le Kenya encore une fois qui va être sacré champion du monde avec 19 points, suivi de l’Ouganda 31 points tout de même et de l’Ethiopie 40 points. En quatrième position nous avons l’Espagne avec 99 points. Les autres équipes africaines présentes ont été respectivement l’Erythrée 6ème, la RSA 8ème et le Burundi 10ème.
Enfin au relais mixte le Kenya, encore une fois, n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Le temps réalisé par les kenyans ne laisse planer aucun doute sur leur supériorité.
Ainsi le Kenya va remporter l’or avec seulement 22min et 15sec, suivi de l’Ethiopie à 26 secondes en 22:43. La grande surprise ici est la Great Britain & Northern Ireland qui en 23min 00 va prendre la médaille de bronze devançant le Maroc de 8 petites secondes. L’ Ouganda sera 5ème, la France 6ème, Le Japon 7ème, les USA 8ème, la RSA 9ème, la SER 10ème, le MEX 11ème, le KAZ 15ème et FIJ 13ème.
Le Kenya s'est donc hissé en tête du tableau des médailles avec onze médailles lors de ces 45e Championnats du monde de cross-country qui se sont déroulés par un temps sec et ensoleillées. Six médailles d'or ont été remportées par le Kenya, dont les titres par équipe pour les hommes seniors, les femmes seniors, les hommes U20 et la course de relais mixte, ainsi que les médailles d'or individuelles grâce à Beatrice Chebet (femmes seniors) et Samuel Kibathi (hommes de moins de 20 ans). Les autres médailles ont été remportées par l'Éthiopie, dix au total, l'Ouganda cinq médailles et la Grande-Bretagne une médaille. L'Espagne a été la meilleure équipe européenne dans toutes les courses individuelles. Sur le circuit plat de près de 2 km avec des obstacles, des ponts, de la boue et un labyrinthe de foin, le continent africain a dominé toutes les épreuves de la tête et des épaules.
Au total, 439 coureurs de 45 pays et une équipe de réfugiés ont participé à cette édition.
Finalement on peut encore une fois conclure qu'en athlétisme l'Afrique est une super puissance et qu'en demi fond et fond surtout, aucun autre continent ne fait le poids pour le moment.
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C'est l'asile des fous dans le tennis marocain!!!!
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Comme chaque année les organisateurs du GP Hassan II (FRMT) donnent 3 Wild Cards à des joueurs mal classés afin de pouvoir participer au tournoi de tennis de rang ATP250. Dans ce cas de figure, comme partout dans le monde, la préférence nationale est de vigueur.
◆On a donné la 1ere WC à Elliot Benchetrit, numéro 2 marocain et classé 661 dans l'ATP avec 48pts
◆Le numéro 1 marocain, Yassine Dlimi classé 609 dans l'ATP avec 56pts a refusé la WC car en prétextant qu'il a mieux à faire avec son université américaine en participant à des contests non reconnu par l'ATP. Va comprendre le professionnalisme de ce joueur.
◆Le phénomène marocain Reda Bennani 19eme chez les juniors et 1200 en ATP avec 6pts est toujours snobé et ignoré par la fédération à cause d'un conflit avec ses parents. Donc pas de WC pour lui.
◆Le numéro 3 marocain Adam Moundir, seul tennisman boursier du comité olympique avec 3500dhs mensuel. Je vous rappelle que le président du CNOM est au président de la FRMT et président de la SNRT. On se demande s'il maitrise aussi le clonage. Donc Adam Moundir, 760eme ATP avec 31pts est porté disparu sur le circuit depuis Octobre 2023!!! Il n'a pas recu de WC lui aussi, compréhensible quand même mais bon pourquoi il est tjrs boursier??? Un petit peu absurde!!!
◆Le numéro 4 marocain Younes Lalami Laaroussi, encore 1098eme en ATP avec 9pts, a du je crois abandonner carrément le tennis après avoir déclaré forfait comme un lâche devant un tennisman israélien.
En fin de compte la FRMT a donné ses 2 dernières WC au tunisien Aziz Dougaz 234eme ATP et au jordanien Abdullah Shelbayh 229eme ATP alors qu'il n'y a pas de tournoi majeurs dans ses 2 pays pour qu'ils rendent la pareille à nos joueurs marocains. Impossible de dissocier le panarabisme de nos chibanis toujours au pouvoir au Maroc.
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Si Aziz Daouda, un homme, une oeuvre
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Par un heureux hasard arrangé par les divinités des liens sociaux, je m’étais retrouvé ami avec Si Aziz Daouda. Un bonheur et un honneur. Il est des chemins qui sont censés se rencontrer inexplicablement, comme dans la vie. Au commencement, c’était un appel téléphonique. On avait parlé de la Roumanie. Si Aziz étudiant connut ce pays. Moi, je le connaissais bien à travers des lectures : Ionesco, Cioran et Saul Bellow, auteur de L’Hiver du doyen, un roman dont le péripéties se passent dans ce pays. Parler, écrire sur l’homme sur Si Aziz Daouda, il faut être capable de le faire en se détachant de son enthousiasme et de l’emphase du style, des exigences difficiles à remplir car l’homme est un Grand. Les hommes accouchent nous dit la mythologie, et en philosophie Socrate, disait-on, accouchait les esprits. Si Aziz, lui, accouchait des destins des Hommes et des honneurs son pays, le Maroc. Des études de physiologies lui avaient montré la voie, l’art et la manière. Tout le reste est littérature ? non tout le reste est science. Une génération d’athlètes, une discipline avaient vu le jour chez nous et atteint leurs apogées grâce à sa large contribution. Il faut écouter l’homme raconter avec tact la découverte de son premier coureur dans notre pays. Ce jeune coureur qui allait ouvrir les portes du ciel de la discipline et faire connaitre le pays à travers les grands noms qui lui emboiteront le pas. Il fallait voir Aouita courir dans ses dernières lignes droites, quand « il blanchissait ». Ce mot est de notre voisin, un vieil homme, qui regardait avec joie le coureur dans un ultime effort montrant ses grandes dents blanches sous la pression de l’effort.
Si Aziz n’hésite jamais à nous parler à la télé et à nous écrire à travers la plateforme Bluwr. Sa parole enjouée plaît. Pour lui, homme de terrain et homme des défis, c’est sa façon de continuer à travailler encore et encore. Comme un pédagogue, sa parole est sincère et amicale. Il possède la mémoire d’une discipline à laquelle il a consacré sa vie. C’est pourquoi il tient une parole structurée et qui invite l’audience à une vraie rencontre avec les hommes qui ont animé ce passé de médailles et de jubilation pour tout le monde. L’homme sait encore parler de son pays qu’il connait bien ; il possède une culture générale très attachante. Il parle volontiers du climats, de la faune, de la flore et des coutumes des régions du pays. L’homme qui n’a plus rien à prouver, déborde d’une énergie heureuse qui ne demande qu’à se déployer, cherchant à éclairer et à réchauffer un univers sportif gagné par la torpeur et la léthargie. Notre athlétisme n’est pas ce qu’il fut. La relève n’a pas été assurée, la fin brusque et inexplicable de l’aventure laisse pour le citoyen un gout désagréable. Si Aziz prend toujours de la hauteur dans les débats ; il sait parler autant des réussites que des échecs. La lucidité est une forme d’objectivité.
Si Aziz ne se targue jamais de ses réussites qu’il sait ne pas attribuer à lui seul. Ceux qui y ont contribué sont tout le temps cités nommément. Les réussites étaient et restent le destin des hommes passionnés et qui ont travaillé jour et nuit à ces exploits. On sait combien les performances sportives, comme il l’affirme lui-même dans une émission de télé, dépendent de la science et de la technologie de pointe des fédérations, ce qui favorisait naturellement les pays développés, à l’heure même où nos athlètes décrochaient les premières places aux podium.
Un dernier point retenait mon attention de pédagogue. Outre sa culture générale, Si Daouda écrit en français et en anglais. Une écriture qui manie avec subtilité les mots de la langue à l’aide d’une expression fraiche et précise. Une clarté du style et de la pensée qui fascine le lecteur. Le style c’est l’homme ; cet homme fait le style. On devine le travail colossal qu’il a fait sur lui-même pour mériter la confiance et l’amour de ces concitoyens qui n’ont de cesse de le lui montrer. Quant à ses démonstrations à lui, il les a effectuées sur le terrain, in the field, en anglais s’il vous plaît ravissant et les titres et les cœurs !
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Une symphonie de pixels ou de fragments de réalité ...
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Dans la pénombre chatoyante de la salle de conférence, enveloppée de lumières bleues et rouges, je me tenais devant une assemblée éclectique de joueurs, prêts à plonger dans le monde de gaming d'une manière différente. Les projecteurs diffusaient des teintes vibrantes, reflétant l'énergie palpitante de cet événement international dédié à l'esport. J'avais fait le choix délibéré de m'immerger dans l'esthétique du jeu, en arborant une présentation qui me liait intimement à cette communauté dynamique.
Les participants s'étaient rassemblés, parés de leurs accessoires distinctifs, portant leurs avatars virtuels et leurs mondes numériques. Leur intérêt était palpable, curieux de voir une approche académique du jeu, offrant un répit bienvenu dans leur vie quotidienne de joueur. Pour eux, cette incursion dans le monde tangible des conférences a été une expérience à part, à la fois amusante et gratifiante.
En tant que scientifique, j'étais confrontée à une question essentielle : devions-nous persister dans notre tradition de transmission d'informations par le biais de conférences traditionnelles, ou devions-nous embrasser et intégrer les espaces communautaires des joueurs ? La réponse est plus complexe qu'il n'y paraît.
D'une part, la tentation était grande de rejoindre des communautés virtuelles, de s'engager directement avec les joueurs dans leurs environnements en ligne, là où ils se sentent le plus à l'aise. Cette approche offrait une proximité instantanée et une interaction sans entrave, mais elle risquait également de diluer la nature formelle et structurée des présentations académiques.
D'un autre côté, il était important de maintenir la valeur et le prestige des conférences traditionnelles, en invitant les joueurs à s'engager dans un espace physique où les idées pouvaient être échangées de manière approfondie et réfléchie. Cette approche a permis une exploration plus nuancée des sujets, en encourageant la pensée critique et la collaboration en face à face.
Au cœur de cette réflexion se trouve la nécessité de trouver un équilibre entre ces deux mondes, de jeter des ponts entre la rigueur académique et la culture du gaming, d'encourager une participation diversifiée et inclusive. Il était peut-être temps d'explorer de nouveaux modes de transmission de l'information, où les conférences traditionnelles pourraient coexister harmonieusement avec les espaces communautaires en ligne, offrant une expérience enrichissante et holistique à tous les participants.
Dans cet espace entre le réel et le virtuel, entre la tradition et l'innovation, j'étais prête à guider cette conversation vers de nouveaux horizons, dans l'espoir de façonner un avenir où la convergence entre le gaming et les connaissances académiques n'est pas seulement possible, mais une source d'inspiration et de croissance pour tous.
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Et si le sport était bien plus que du sport.
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ET SI LE SPORT ÉTAIT BIEN PLUS QUE DU SPORT ?
Lorsque l’on parle Sport tout naturellement nous viennent à l’esprit les noms des différents athlètes qui brillent dans leur domaine – notamment les stars du foot – nous pensons bien sûr aux victoires, aux médailles, aux compétitions, à nos engouements, à nos célébrations lors de belles réussites…
Tout cela est naturel, il s’agit de tout ce qui nous fait vibrer, rêver, il s’agit de la vitrine qui met en lumière LE sport d’un pays, en l’occurrence le nôtre.
Mais derrière tout cela il y a le rôle primordial, mais peu évoqué, du sport dans notre société, le rôle du sport auprès de notre jeunesse.
Le sport business existe et crée tout un mur de brouillard autour des valeurs du sport, le fric coule à flots en certains domaines pour autant ce qui doit nous intéresser nous - soucieux de transmettre des règles, des lignes de conduites, d’aider notre jeunesse – c’est cette clé que représente le sport au quotidien, je veux parler de l’insertion sociale.
Le sport, la culture sont selon moi, sincèrement, les vraies clés de l’insertion de notre jeunesse.
Je n’évoque bien sûr pas ici les indispensables que sont l’éducation, la formation, l’emploi…je veux me focaliser sur ce qui est à notre portée, à nous, sur le terrain !
Je reprends ici des termes qui ne m’appartiennent pas mais qui appartiennent à tous les acteurs engagés au sein de la jeunesse : le sport dans sa mission première est capable de transmettre des valeurs, instaurer des règles de vie en société, de permettre l’épanouissement et le dépassement de soi, d’imposer le respect de l’autre, la convivialité, la fraternité, l’entraide…et par-là de préparer notre jeunesse à la formation, l’éducation, à l’insertion sociale tout simplement.
Un vent porteur souffle en ce sens, peut-être la popularité de notre équipe nationale de foot, la préparation de la prochaine CAN sur notre sol, éveillent-elles les consciences et les bonnes volontés.
Ainsi des stars du foot ont compris à quel point leur charisme et leur popularité étaient nécessaires, utiles, bienvenues pour la jeunesse de leur pays d’origine, j’en citerai deux : Achraf Hakimi qui crée une fondation et Sofiane Boufal -actuellement présent sur notre sol- qui prépare une action d’envergure.
Par ailleurs le Mouvement Droit de Cité mis en place il y a quelque temps afin de créer un rapport de force en faveur de la jeunesse -en partenariat avec l’association Marocains Pluriels- a choisi d’enfourcher ce cheval de bataille.
Ainsi ils inaugurent une série de rencontres baptisées « L’Débat » qui nous donne un premier rendez-vous le Jeudi 7 Mars à 19h au Centre Sportif l’Ideal de Bourgogne à Casablanca.
Le panel d’intervenants est pluriel et riche, tels Aziz Daouda, Lino Bacco, Faycal Sekhnini… et de jeunes sportifs qui ont atteint l’excellence : Othmane Choufani (surf), Mehdi Amri (foot), Romayssa Filahi (danse), Hamza El Malhi (streetworkout)…
Voici le texte de présentation de cette première édition de L’Débat :
« Notre jeunesse – au féminin et au masculin- est douée en bien des domaines, s’il en est un dans lequel elle excelle c’est bien LE SPORT.
Depuis toujours le foot, l’athlétisme, la boxe, le basket…sont des disciplines dans lesquelles les jeunes Marocain(e)s se sont illustrées.
Depuis quelque temps, d’autres sports émergent, notamment les sports de rue : le streetworkout, l’acrobatie, le skate, la danse, le parkour…
D’autres tel le surf, l’escalade, le vélo…font sans cesse de nouveaux adeptes…
Nos jeunes sont cependant confrontés à de nombreux obstacles : manque d’encadrement, d’espaces, de reconnaissance, d’intérêt des élus, d’accès aux responsabilités…
Droit de Cité et Marocains Pluriels ont décidé d’ouvrir L’DEBAT, toutes les personnes intéressées par ce sujet – jeunes et adultes, pratiquants et dirigeants, journalistes, sportifs…etc, à venir en discuter en toute liberté et à faire émerger de ce débat des propositions concrètes et impactantes
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Et si le sport était bien plus que du sport.
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Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération
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Au Maroc, le concept de jeunesse est parfois sujet à une certaine ambiguïté. Dans de nombreux contextes, même une personne dans la quarantaine peut être considérée comme un "enfant" et être adressée comme tel dans le milieu professionnel avec le qualificatif « weldi ». Cette perception de la jeunesse, à la fois au travail et dans le sport, soulève des questions cruciales sur la manière dont les jeunes sont perçus et traités dans la société marocaine.
Une Redéfinition Nécessaire :
Il est temps de reconsidérer ce que signifie être jeune au Maroc. La jeunesse ne devrait pas être définie par l'âge, mais plutôt par l'attitude, les compétences et le potentiel. En considérant les jeunes comme des membres actifs et précieux de la société, nous pouvons commencer à débloquer leur potentiel et à favoriser un développement économique, social et culturel plus dynamique.
La Question de l'Emploi :
Dans de nombreux milieux professionnels au Maroc, les jeunes sont souvent relégués à des postes subalternes, avec peu d'opportunités de progression ou de leadership. Leur manque d'expérience est souvent mis en avant pour justifier ce traitement. Cependant, en leur donnant plus de pouvoir et de confiance, en leur offrant des formations et des opportunités d'avancement, nous pouvons créer une force de travail plus diversifiée et innovante. Les jeunes ont souvent une perspective fraîche et des idées novatrices qui peuvent contribuer à la croissance et à la compétitivité des entreprises marocaines.
Le Cas du Sport :
Dans le domaine sportif, un sportif de 23-24 ans est souvent désigné comme un espoir, alors que dans d'autres pays, un espoir est généralement un sportif de moins de 18 ans. A 23 ans, en Europe, un footballeur est déjà arrivé à maturité et vaut des millions d’Euros. Au Maroc, un joueur aspire à jouer à un âge plus avancé et arrivé à maturité qu’à l’approche de la trentaine. Son centre de formation se fait durant la compétition professionnelle alors que dans d’autres cieux, les joueurs sont prêts pour le haut niveau dès leurs 17-18 ans. Plusieurs causes à cela : la qualité de la formation des joueurs, la faiblesse psychologique ou physique du joueur, la peur de l’entraineur de faire jouer des jeunes et de se faire licensier, la pression du public de faire jouer des joueurs plus expérimentés et de recruter des grands noms, une absence de politique de club et de ligne directrice, l’absence de centre de formation dans le dit-club, …
Investir dans l'Éducation et la Formation :
Pour donner aux jeunes plus de pouvoir et de confiance, il est essentiel d'investir dans leur éducation et leur formation. Cela signifie non seulement fournir un accès équitable à l'éducation de qualité, mais aussi offrir des opportunités de formation professionnelle et de développement des compétences tout au long de leur vie. En outillant les jeunes avec les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en évolution rapide, nous les préparons à prendre des décisions éclairées et à contribuer de manière significative à la société.
L'Art de la Transmission : Cultiver les Savoirs Traditionnels chez les Jeunes
Dans la société marocaine, la transmission des savoirs traditionnels des anciens aux jeunes revêt une importance capitale. De génération en génération, des techniques ancestrales, des métiers manuels et des recettes culinaires uniques sont transmis, enrichissant ainsi le patrimoine culturel et artisanal du pays. Il est essentiel d'encourager cette transmission dès le plus jeune âge, car elle permet aux jeunes de se connecter avec leur héritage culturel tout en acquérant des compétences pratiques essentielles.
En apprenant des métiers manuels et en maîtrisant certaines techniques artisanales, les jeunes développent non seulement des compétences utiles pour leur avenir professionnel, mais aussi un sentiment de fierté et d'identité culturelle. En outre, cette transmission permet aux jeunes de devenir plus indépendants dès leur plus jeune âge, en leur donnant les outils nécessaires pour affronter les défis de la vie quotidienne.
Il est essentiel que les jeunes ne soient pas surprotégés, mais plutôt exposés à la réalité de la vie dès leur plus jeune âge. En leur enseignant les bons codes de conduite, en les encourageant à sortir de leur zone de confort et en leur permettant de voir la vérité telle qu'elle est, nous les préparons à devenir des citoyens responsables et engagés.
Le Numérique : Un Pont Entre les Générations
Parallèlement à la transmission des savoirs traditionnels, le lien entre la jeunesse et le digital joue un rôle de plus en plus important dans la société marocaine moderne. Les jeunes d'aujourd'hui maîtrisent souvent le numérique dès un âge précoce, ce qui leur confère un avantage significatif dans un monde de plus en plus connecté. Leur expertise dans ce domaine peut être une ressource précieuse pour les générations plus âgées, leur permettant d'apprendre de nouvelles compétences et de s'adapter aux évolutions technologiques rapides.
De plus, le digital est devenu un outil indispensable pour de nombreux secteurs d'activité, notamment le commerce, la communication et l'éducation. Les jeunes marocains, en maîtrisant les compétences numériques, peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social du pays.
Conclusion :
Plusieurs belles initiatives existent au Maroc notamment via la relance de plusieurs maisons de jeunes et de quartiers par le ministère de la culture, les diverses actions menées par la Fédération Royale Marocaine de football au profit des jeunes joueurs et joueuses, l’engagement de plusieurs associations pour le développement par le sport tel que Tibu, We Can, et des initiatives internationales via l’AFD, l’UNESCO, ….
Si ces initiatives sont louables, elles ne sont pas suffisantes.
Repenser le concept de jeunesse au Maroc est essentiel pour construire un avenir plus prometteur et inclusif. En donnant plus de pouvoir et de confiance aux jeunes dans tous les domaines, nous favorisons non seulement leur développement personnel et professionnel, mais nous dynamisons également la société dans son ensemble.
Enfin, la transmission des savoirs traditionnels et la maîtrise du digital sont deux aspects essentiels du développement de la jeunesse marocaine. En combinant ces deux éléments, nous pouvons créer une génération de jeunes compétents, conscients de leur héritage culturel et prêts à relever les défis du monde moderne. Toutefois, il est crucial de trouver un équilibre entre l'utilisation productive du digital et la préservation des valeurs traditionnelles, afin de garantir un avenir prometteur pour la jeunesse du Maroc.
En guise de conclusion, il est temps de reconnaître que la jeunesse est une ressource précieuse à cultiver et à soutenir, et non pas simplement une étape transitoire de la vie. En investissant dans les jeunes d'aujourd'hui, nous investissons dans le futur du Maroc.
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Repenser la Jeunesse au Maroc : Donner Pouvoir et Confiance à la Prochaine Génération
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